La conférence de presse se tiendra au tribunal de Paris dans le XVIIe arrondissement.
Le PNAT s'est saisi vendredi de l'enquête diligentée jusqu'alors par le parquet de Paris, sous les qualifications d'"assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste", ainsi que pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Jeudi, entre 12H30 et 13H00, armé d'un couteau de cuisine, Mickaël H. a blessé mortellement deux policiers et un agent administratif des services de renseignement de la Préfecture de police de Paris (PP), dans des bureaux du bâtiment situé au cœur historique de la capitale.
Il a ensuite tué une policière et blessé une employée des ressources humaines ainsi qu'un autre fonctionnaire, avant d'être abattu par un policier dans la cour de la préfecture.
D'après une source proche du dossier, l'une des victimes, âgée d'une cinquantaine d'années a été égorgée.
Parmi les différents éléments recueillis depuis jeudi par les enquêteurs accréditant l'hypothèse d'une radicalisation de Mickaël H. figurent un procès verbal d'un fonctionnaire de la PP rapportant des "propos ambigus" tenus après l'attentat contre Charlie Hebdo, selon une source proche du dossier.
Par ailleurs, l'étude de la téléphonie a mis les enquêteurs sur la piste de la préparation d'un acte violent par cet homme employé dans un service, qui avait notamment pour mission le recueil d'information sur la radicalisation jihadiste. Il s'agirait notamment d'échanges de SMS le matin du drame avec son épouse, dont la garde à vue a été prolongée vendredi.
L'opposition de droite Les Républicains a réclamé samedi la mise en place d'une commission d'enquête à l'Assemblée pour "faire la lumière" sur des "dysfonctionnements".
"L'affaire est très grave". Il faut la prendre "très au sérieux parce qu'elle engage la sécurité, l'efficacité de nos services de renseignement", a déclaré à l'AFP le patron des députés Les Républicains Christian Jacob.
Plusieurs députés LR ont également réclamé la démission du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner que M. Ciotti a jugé "discrédité pour poursuivre sa mission".
Peu après l'attaque jeudi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait indiqué que cet employé atteint de surdité, en poste à la PP depuis 2003, "n'avait jamais présenté de difficultés comportementales", ni "le moindre signe d'alerte".
En juin, un rapport parlementaire sur la radicalisation dans les services publics montrait que les cas sont "marginaux" mais qu'il reste des "zones d'ombre". Une trentaine de cas soupçonnés mais pas avérés avaient été recensés (sur 130.000 gendarmes et 150.000 policiers).
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