"Nous ne privilégions aucune piste et aucune ne se dessine", a déclaré le magistrat lors d'une conférence de presse.
"C'est inhabituel et mystérieux", "on est très loin de trouver un fil conducteur", a-t-il relevé, sans écarter l'hypothèse de "troubles psychosomatiques" chez certains élèves si "les analyses ne montraient rien".
Les "espoirs" des enquêteurs reposent désormais selon lui "sur les analyses scientifiques ordonnées car les témoignages humains ne nous permettent pas d'identifier un moment pivot", des "points de convergence" entre les victimes.
Lionel Pascal a toutefois identifié "un point commun", l'eau mise à disposition des collégiens dans des pichets que l'Autorité régionale de santé (ARS) n'a pas pu contrôler "car elle était saisie, sous main de justice".
Dans un premier temps, les autorités locales avaient affirmé que l'eau potable consommée par les collégiens était mise hors de cause mais sans évoquer ces pichets.
Les victimes, a également noté le magistrat, ont présenté "des symptômes très différents", certaines au cours du cross, d'autres auparavant.
La principale, une adolescente de 14 ans transportée par hélicoptère à l'hôpital de Besançon, "vient de reprendre conscience mais n'a pas encore pu être interrogée", a-t-il spécifié.
Le procureur attend des "résultats ciblés" des analyses d'ici à une semaine.
Les effets personnels des collégiens, a-t-il ajouté, ont également été fouillés afin de s'assurer de l'absence de produits médicaux ou toxiques dans leurs sacs.
Le parquet avait ouvert dès jeudi une enquête pour "blessures involontaires par manquement à une obligation de sécurité".
Vers 15H30 ce jour-là, lors d'un cross disputé par 80 élèves du collège Pierre-Hyacinthe Caseaux, situé à Morez (Jura), une quinzaine d'entre eux ont été pris de douleurs, de convulsions et de malaises. Cinq jeunes filles ont été hospitalisées dont deux dans un état d'"urgence absolue", le pronostic vital de l'une d'entre elles, l'adolescente de 14 ans, ayant même été un temps considéré comme "engagé".
Celle-ci était vendredi matin la seule toujours hospitalisée, selon la préfecture du Jura qui a précisé qu'elle se trouvait "dans un état stationnaire" et que les autres collégiens avaient pu regagner leur domicile.
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