L'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime) a des conséquences sur de nombreuses entreprises de la Métropole. Une première réunion a eu lieu mardi 1er octobre 2019, autour du préfet de la Seine-Maritime. Trente-trois représentants d'entreprises y ont participé.
Des salariés accueillis à la CCI
La Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Rouen Métropole a par ailleurs mis en place plusieurs dispositifs pour soutenir les entreprises. "Un numéro de téléphone et un collaborateur dédié s'occupent de cette crise", annonce Vincent Laudat, le président de la CCI. Les entreprises concernées sont invitées à se faire connaître en remplissant un questionnaire sur le site de la Chambre pour renseigner leurs jours de fermeture ou encore leurs pertes de chiffres d'affaires.
Ce sont principalement 17 entreprises qui sont concernées par d'importantes difficultés, puisque situées dans le périmètre de 500 mètres autour de Lubrizol : des entreprises de transport, de déménagement, de traitement des déchets. "Nous allons même accueillir, à partir de lundi, des collaborateurs d'une entreprise qui n'ont pas pu retourner dans leurs bureaux et seront accueillis au sein de la CCI", explique Vincent Laudat.
Vincent Laudat
Les commerçants souffrent également beaucoup de l'incendie : "les quais sont quand même très peu fréquentés avec deux à trois jours de fermeture complète de certains commerces. Après les travaux Cœur de métropole et les gilets jaunes, ils se retrouvent à nouveau confrontés à des difficultés. C'est une série très difficile pour les commerçants". À titre d'exemple, la fréquentation du centre commercial des Docks 76 a chuté de 25 % le samedi après l'incendie.
Des mesures insuffisantes
L'État remet en place des aides similaires proposées lors du mouvement des gilets jaunes : allongement sur les délais pour l'Ursaff et les impôts ou mesures de chômage partiel. "Ça aide, mais ce n'est pas suffisant", regrette le président de la CCI qui demande le classement en catastrophe technologique. Un courrier a été adressé au Premier ministre, même si celui-ci s'est montré plutôt opposé à une telle idée. Il s'agirait que les indemnisations en termes de nettoyage ou de pertes d'activités soient prises en charge plus rapidement par les assureurs.
Enfin, Vincent Laudat souligne que Lubrizol est "le premier exportateur normand", et "qu'on ne peut pas se passer d'un acteur aussi important". Mais il est nécessaire de "revoir la sécurisation de ces sites et déterminer si les espaces entre chaque entreprise sont suffisants", complète-t-il.
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