Il y a les messages qui se veulent rassurants de la part du préfet et il y a la réalité du terrain, celle que les habitants de l'agglomération rouennaise (Seine-Maritime) affrontent depuis l'incendie de Lubrizol. Le mercredi 2 octobre 2019, en conférence de presse, Pierre-André Durand, préfet de Seine-Maritime, annonçait que le périmètre d'analyse pour les recherches d'amiante passait de 300m à 800m de l'usine sinistrée.
"Les chimistes étaient catégoriques : c'est bien de l'amiante"
"Je suis loin de ça ! Sur les coteaux Nord de Rouen, j'habite à 3,5km de l'usine à vol d'oiseau", témoigne Alexandre Fuzeau. Pourtant, il a bien eu la surprise de retrouver un gros échantillon de matière suspecte dans son jardin. "C'est un gros morceau de 50cm sur 20, très léger, qui a dû être amené jusque-là avec les explosions et la chaleur de l'incendie, pense ce médecin. Ce n'est pas du fibrociment comme on a vu par ailleurs."
Pour en avoir le cœur net, sa femme a publié une photo de l'objet polluant non identifié sur les réseaux sociaux. "On a twitté la photo et les avis de chimistes étaient catégoriques : c'est bien de l'amiante". Faute d'informations concrètes, Alexandre Fuzeau ne s'est pas encore débarrassé de ce débris gênant.
"Il faut que j'appelle la préfecture ce week-end pour savoir ce que l'on doit en faire ou qu'ils viennent le chercher", prévoit le médecin, qui s'inquiète surtout des retombées globales de cet événement. "Les débris me semblent être la partie émergée de l'iceberg. Ils sont symptomatiques de l'importance du volume expulsé", alors que 8 000m² de toit contenant de l'amiante sont partis en fumée.
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