"Je ne pensais franchement pas que ça allait prendre une telle importance." Quand il a créé le groupe Collectif Lubrizol sur Facebook, deux jours après l'incendie de l'usine de Rouen (Seine-Maritime), Grégory Simonklein pensait surtout le partager à sa centaine de contacts aussi inquiets que lui. Après une fusion avec quelques autres pages similaires, le groupe compte plus de 22 000 membres au jeudi 3 octobre 2019, une semaine après le sinistre.
Une association pour "demander des comptes"
Habitant à Rouen, le chef d'entreprise de 46 ans a vu son fils de 12 ans rentrer du collège, "avec des douleurs dans la gorge et à la tête, des nausées…". C'est pourquoi il veut que le groupe puisse servir à donner des conseils et "regrouper l'information", "fédérer tout le monde autour d'une même cause" et "comprendre les impacts sur le futur".
Déterminé à se battre, Grégory Simonklein est un peu fataliste et estime que Lubrizol ne risque pas grand chose dans cette affaire. "Peut-être que 100 000€, c'est beaucoup pour un particulier mais, pour un groupe comme Lubrizol, c'est une goutte d'eau dans la mare", précise-t-il. Pour se faire entendre et peser de tout son poids dans les recours, le groupe Facebook devrait très prochainement se transformer en association. "L'entité aura la force d'aller demander des comptes", prévoit Grégory Simonklein, qui espère pouvoir rassembler ceux qui ont des notions juridiques ou comptables. "On a besoin d'eux !", conclut-il.
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