Après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime), plusieurs sapeurs-pompiers ont fait part de leurs inquiétudes quant aux conditions dans lesquelles ils sont intervenus, avec des moyens de protection qui n'auraient pas toujours été adaptés aux circonstances.
Des analyses sanguines
"L'inquiétude de nos agents est certes légitime, mais nous tenons à les rassurer", a expliqué le commandant Chris Chislard, porte-parole du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de la Seine-Maritime, lors d'une conférence de presse, mercredi 2 octobre 2019 à Yvetot.
Un suivi de l'exposition des agents "à cette possible toxicité des fumées" est mis en place. Les sapeurs-pompiers ont été destinataires de deux communiqués de la part de la direction du Sdis, "dont une lettre envoyée lundi à tous les agents qui sont intervenus sur le sinistre", poursuit le commandant pour expliquer les suites qui seront données après l'incendie.
Les agents ont subi des analyses sanguines pour connaître leur exposition. "Le Service départemental d'incendie et de secours ne cachera pas à ses agents les résultats obtenus par ces analyses sanguines", affirme le porte-parole du Sdis. Il ajoute que, lorsqu'un employeur demande des analyses sanguines, leurs résultats doivent être envoyés à l'employeur et non au salarié. Les résultats sont ensuite transmis au pompier lorsqu'il a été "visé par un médecin du service de santé de notre établissement".
Six pompiers accompagnés
Concernant les équipements mis à disposition des pompiers, "ils étaient bien porteurs d'appareils respiratoires isolants", et non de "masques en papier", affirme le commandant Chris Chislard. "Ils avaient bien les équipements suffisants pour intervenir sur ce début de sinistre". Pour la suite de l'intervention, un zonage a été mis en place, avec selon les cas, "un équipement de protection individuel [...] ou parfois des masques papiers filtrants pour les particules".
"Certains des agents ont pu avoir, le premier jour, quelques effets réversibles parce qu'ils se sont exposés de courte durée à une toxicité des fumées", poursuit le porte-parole du Sdis. Six sapeurs-pompiers ont été identifiés comme ayant présenté ces symptômes, "un accompagnement individuel a eu lieu", mais ils ne sont pas en arrêt de travail.
Enfin, le commandant Chris Chislard précise que les tenues des pompiers n'ont pas été brûlées, mais "isolées pour être traitées", puisqu'elles pourraient avoir été souillées par de l'hydrocarbure ou de l'amiante. "Trois tenues ont été analysées et ont montré l'absence d'amiante."
(Avec Marjolaine Margue du Courrier cauchois)
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