C'était "une première" pour de nombreux policiers : l'incendie de l'usine Lubrizol, jeudi 26 septembre 2019 à Rouen (Seine-Maritime). Jamais ils n'avaient été appelés sur un accident industriel de cette ampleur et avec des conséquences qui sont encore difficiles à connaître précisément sur la santé.
"Chacun s'est débrouillé"
D'où leur inquiétude et la tenue, dans les prochains jours, d'un Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) avec le préfet de Seine-Maritime. "Nous devons déterminer un protocole avec les précautions à prendre lorsque nous sommes appelés sur ce genre de site", explique Frédéric Desguerre, secrétaire régional Normandie du syndicat Unité SGP police.
Deux véhicules de police ont d'abord été appelés sur les lieux, avant d'être renforcés. "Au départ, chacun s'est débrouillé pour se protéger, raconte Frédéric Desguerre. Puis des masques ont été distribués à tous les agents." Quelques jours après l'incendie, plusieurs policiers rouennais et havrais "se sont rendus chez le médecin", poursuit Frédéric Desguerre, sans pouvoir donner de chiffres. Ils souffraient de différents symptômes, dont des maux de tête et de maux de ventre. "Des fonctionnaires CRS ont été incommodés et certains se sont mis en arrêt maladie", ajoute Frédéric Desguerre.
Des émanations de produits chimiques
Chez les sapeurs-pompiers, l'inquiétude est la même après l'intervention. "Beaucoup de personnels ont été en contact avec les fumées d'incendie ou exposés à diverses émanations des produits chimiques", regrette Matthieu Gibassier, secrétaire général de la CGT Sdis 76, alors qu'un CHSCT extraordinaire s'est tenu mardi 1er octobre.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.