La victime appelle les services de police dans la nuit du samedi 28 septembre 2019, lorsque son mari, alcoolisé une fois de plus, la violente à l'issue d'une discussion parlant de divorce. La victime, enceinte, ne peut plus supporter ces agressions physiques et verbales. Ce sont des coups de pieds dans le ventre et des gestes de strangulation qu'elle dénonce, sans pour autant vouloir porter plainte contre son mari, qu'elle juge irresponsable.
Psychologiquement fragilisée
Elle éprouve toujours un sentiment amoureux, mais elle décrit chez lui une jalousie maladive qu'il ne peut maîtriser. Sur place, le prévenu subit le test de l'éthylomètre qui se révèle plus que positif. A plusieurs reprises, le couple s'est séparé mais, en dépit des disputes, ils se marient en janvier 2019. Les violences ayant duré trop longtemps, la victime se décide à porter plainte.
Dans son audition, la victime relate les excès de son mari qui casse du mobilier chez elle à Elbeuf (Seine-Maritime), la rudoie quotidiennement et n'accepte pas sa décision de divorcer. Devant cet état de faits, elle tente de mettre fin à ses jours et sera hospitalisée, avant qu'une interruption temporaire de travail de cinq jours lui soit octroyée. Dans une enquête de voisinage, beaucoup confirment les cris et les bruits de mobilier cassé lors des disputes.
Au casier judiciaire du prévenu, treize condamnations sont portées pour outrages et destruction de bien. Pour la partie civile, "le prévenu est déconnecté de la réalité", et le procureur de la République évoque l'exemple type "d'une femme sous emprise". La défense assure qu'il n'y a pas de "violence intentionnelle". A l'issue de ses délibérations, le tribunal déclare Patrick Thierry, 44 ans, coupable, et le condamne à une peine de 18 mois de prison, dont six assortis du sursis.
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