Il y a le temps de l'enquête judiciaire. Elle doit permettre de comprendre les causes de l'incendie de Lubrizol et d'établir les responsabilités. Il y a aussi le temps de l'enquête parlementaire. Des députés, dont Christophe Bouillon, député PS de Seine-Maritime, vont demander, mardi 1er octobre 2019, l'ouverture de cette commission d'enquête parlementaire. "Il y a sans doute à revoir les conditions d'alerte, ou encore à s'interroger sur la proximité entre les habitations et les sites classés Seveso", affirme le député, qui note qu'il n'y a pas eu d'enquête parlementaire sur les risques industriels depuis la catastrophe d'AZF à Toulouse (Haute-Garonne) en 2001.
"Depuis, beaucoup de choses se sont passées, comme le développement des réseaux sociaux : on voit qu'on est sur une autre manière de communiquer." Le député estime qu'il y a matière à être "beaucoup plus performant dans la gestion de crise", ce que pourrait relever l'enquête parlementaire.
Christophe Bouillon, députe de Seine-Maritime
Appliquer le principe pollueur-payeur
Avec Nicolas Mayer-Rossignol, candidat à la maire de Rouen, l'élu pointe du doigt une communication mal maîtrisée qui a semé le doute chez les habitants. "L'information a été mal comprise et a entraîné une crainte fort légitime."
Au-delà de la commission d'enquête parlementaire, les deux élus réclament l'application immédiate du principe de pollueur-payeur, inscrit dans la loi. "C'est à Lubrizol de payer pour les dommages et les préjudices subis, ils sont considérables, indiquent-ils. Un décret reconnaissant l'état de catastrophe industrielle doit être rapidement émis, afin de permettre aux particuliers d'ouvrir leurs droits à l'assurance."
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