"C'est exactement ce dont nous avions besoin. Nous n'abandonnons jamais !", s'est réjoui le leader champion du monde, qui devance désormais son dauphin Bottas de 73 longueurs au classement des pilotes, avec cinq manches encore à disputer.
Parti en pole position, le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari) est monté sur la dernière marche du podium. Son équipier Sebastian Vettel a, lui, abandonné à cause d'une panne de son moteur hybride.
Double peine, c'est cet événement qui a permis à Hamilton, 2e sur la grille et 3e après le départ, de prendre l'avantage: l'arrêt en piste de l'Allemand a provoqué une voiture de sécurité virtuelle au meilleur moment pour le Britannique, lui offrant un passage aux stands bien moins coûteux en temps.
Le Finlandais Bottas, 4e au départ, a lui pu dépasser Leclerc quand celui-ci est rentré changer de pneus pour la seconde fois.
Zizanie
Chez Ferrari, ce sont les consignes d'équipe qui ont semé la zizanie.
Descendu de voiture, le Monégasque a expliqué qu'il était convenu que Vettel, 3e sur la grille, profite de son aspiration au départ pour dépasser Hamilton, au risque de le doubler également lui-même, dans quel cas il était prévu d'échanger par la suite leurs positions.
C'est ce qui s'est produit, mais l'Allemand a ensuite rechigné à céder immédiatement sa place de leader, assurant qu'il aurait "de toute façon dépassé" son équipier, qui ne cachait pas sa frustration à la radio.
Finalement, les arrêts aux stands ont permis à Leclerc de reprendre l'avantage sur le quadruple champion du monde, avant que celui-ci n'abandonne.
Et si le jeune loup, qui aura 22 ans le 16 octobre, assure que "la confiance est toujours là" avec son équipier et son écurie, la situation est fâcheuse une semaine après une première montée en pression.
En pole à Singapour, Leclerc avait vu Vettel le dépasser et s'imposer à la faveur d'un arrêt aux stands de l'Allemand dont il ne comprenait pas le +timing+ et contre lequel il s'était insurgé par radio.
Alors que le nouveau venu chez Ferrari assurait face à la presse jeudi avoir compris les raisons de ce choix stratégique et s'engageait à ne plus pester au micro pendant les courses, son voeu de silence n'aura guère duré !
Direction le Japon
Les Red Bull du Néerlandais Max Verstappen, 9e sur la grille, et du Thaïlandais Alexander Albon, parti de la voie des stands, se classent 4e et 5e.
Au classement des constructeurs, les Flèches d'argent ont donc désormais 162 points d'avance sur Ferrari et 260 sur l'écurie autrichienne.
L'Espagnol Carlos Sainz Jr (McLaren), le Mexicain Sergio Pérez (Racing Point), le Britannique Lando Norris (McLaren), le Danois Kevin Magnussen (Haas) et l'Allemand Nico Hülkenberg (Renault) complètent le top 10 russe.
Le Français Pierre Gasly (Toro Rosso) est 14e et avant-dernier. Son compatriote Romain Grosjean (Haas) a abandonné dès le premier tour après avoir avoir été heurté par l'Italien Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo Racing).
Le Championnat du monde doit désormais emmener les pilotes au Japon - sur les terres de Honda, motoriste de Red Bull et Toro Rosso - le 13 octobre.
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