Si les plus de 60 ans sont 27% à dire souffrir de la solitude, cette proportion monte à 32% dans les "quartiers prioritaires de la politique de la ville" (QPV), et à 31% dans les petites agglomérations de 2.000 à 20.000 habitants, selon cette enquête réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 1.503 personnes âgées de 60 ans et plus (méthode des quotas).
Le ressenti de solitude est comparable dans les campagnes et dans les villes, relève l'association, observant que les habitants des zones rurales bénéficient certes de "solidarités plus fortes", mais qu'ils pâtissent par ailleurs d'un "manque de services du quotidien et de transports qui renforce l'isolement".
Quant aux aînés installés dans les petites et moyennes villes, ils subissent une "double peine", car ces territoires cumulent les désavantages des zones rurales, comme la "raréfaction des services publics et des services de proximité", avec ceux des grandes zones urbaines, où les relations de voisinage et la solidarités sont plus faibles.
Les seniors installés dans les banlieues, de leur côté, ont souvent une "perception négative de leur environnement" qui renforce leur "sentiment de solitude et d'isolement" - lequel atteint d'ailleurs 45% des résidents de HLM âgés de 60 ans et plus.
Dans les quartiers prioritaires, comme ailleurs, la population vieillit, mais "les politiques mises en place continuent à se focaliser essentiellement" sur les plus jeunes, déplore le rapport, pour qui "les aînés sont tout simplement en train de devenir les grands oubliés des quartiers".
Pour lutter contre la solitude des seniors, les Petits frères des Pauvres préconisent des politiques visant à "faciliter les mobilités de proximité", par exemple en développant les transports à la demande, mais aussi en aménageant l'espace public par des bancs ou des trottoirs mieux adaptés aux personnes à mobilité réduite.
L'association dénonce par ailleurs l'apparition d'une "industrie de la compagnie", qui propose des "prestations commerciales promettant de lutter contre l'isolement de nos aînés", par des parties de cartes ou des visites "de courtoisie"... payantes.
"Retisser des liens dans la durée repose à l'évidence sur des rencontre profondes et sincères, sans contrepartie d'ordre commercial", estiment les "Petits frères". Pour la déléguée générale de l'association, Armelle de Guibert, "le remède contre l'isolement des personnes âgées, c'est nous tous".
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