Concernant la qualité de l'air, "les résultats sur les composés organiques volatils sont tous inférieurs au seuil de quantification (quantité trop faible pour être mesurée) et font apparaître un état habituel de la qualité de l'air sur le plan sanitaire", à l'exception du site de Lubrizol (présence de benzène), indique la préfecture de Seine-Maritime dans un de ses quatre communiqués transmis samedi 28 septembre 2019.
Pas de récoltes
Au sujet des retombées de suies, générées par l'épais nuage de fumée, "les résultats d'analyses ne mettent pas en évidence de différences significatives entre le prélèvement témoin et les cinq autres sites situés sous le panache pour les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques)", explique la préfecture.
Autre sujet de préoccupation des habitants et des agriculteurs : l'état des cultures après le passage du nuage. Selon les autorités, "les productions végétales non récoltées ne doivent pas l'être". S'agissant des productions végétales récoltées avant jeudi, et susceptibles d'avoir été exposées à la contamination, le préfet a demandé de prendre certaines mesures.
Ainsi, il est demandé que soient consignés, sous la responsabilité de l'exploitant "jusqu'à l'obtention de garanties sanitaires", le lait collecté issu d'élevages dont les vaches étaient au pâturage depuis le jeudi, les œufs des élevages de plein air pondus et le miel collecté depuis le jeudi ainsi que les poissons d'élevage produits dans la zone concernée.
Une cellule post-accident technologique
Le préfet a également annoncé qu'une cellule-post accident technologique, prenant le relais de la cellule de crise, a été mise en place. Elle est chargée d'assurer le suivi et la gestion des impacts sanitaires et environnementaux.
Depuis l'incendie spectaculaire de l'usine, classée Seveso seuil haut, des habitants de l'agglomération de Rouen, partis politiques, syndicats ou encore associations de défense de l'environnement ont demandé plus de transparence sur les conséquences de l'accident, qualifié samedi de "catastrophe majeure" par le préfet Pierre-Henri Durand.
"Il faut toute la vérité sur #Lubrizol. Comme pour #AZF il y a 17 ans, une commission d'enquête parlementaire doit être ouverte dès la semaine prochaine", a notamment plaidé Olivier Faure, numéro un du PS, sur Twitter.
Plusieurs syndicats, dont la CGT et Solidaires, mais aussi des associations écologistes (Greenpeace, France nature environnement) ont appelé à manifester mardi à 18 heures devant le palais de justice de Rouen, exigeant "une transparence complète".
Avec AFP.
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