L'image restera dans la mémoire de nombreux habitants de l'agglomération rouennaise : un panache d'une fumée noire, visible à une vingtaine de kilomètres aux alentours, lors de l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime), jeudi 26 septembre 2019.
Le Dr Christian Navarre a été responsable de la cellule de soutien psychologique, mise en place pendant la matinée, au sein du centre hospitalier du Rouvray. Il revient sur les conséquences que peut avoir un tel événement sur la population.
Pourquoi le soutien psychologique est-il nécessaire lors de ce genre d'accident ?
"Il est nécessaire d'écouter les gens, de les apaiser, et de travailler sur la résilience, c'est-à-dire sur le fait de se réadapter rapidement au réel. Il faut surtout éviter la panique dans ces moments-là, car quand vous avez une catastrophe qui est visible de toute une population, immédiatement, il y a la crainte qu'il y ait des victimes. Il y a les explosions et le feu, qui est extrêmement impressionnant."
Comment faire ce travail de résilience après cet événement ?
"Il y a un choc psychologique de voir cette fumée, et des informations, de la part des autorités et des politiques, sont censées rassurer, s'il le faut, la population. Dans ce moment-là, la résilience, c'est de s'adapter au réel et de considérer qu'une fois que le confinement a été effectué, puis que l'on nous autorise à sortir, la vie continue. La vie continue avec probablement des moments d'inquiétude sur le futur, éventuellement des retombées de ce type de marée noire dans le ciel. Ce seront des choses à régler dans le long terme. Mais on comprend bien que les gens soient angoissés en repensant au nuage de la même entreprise qui était passé au-dessus de Rouen."
Dr Christian Navarre
Comment sont pris en charge les salariés après cet événement ?
"Ce type d'entreprise a une médecine d'entreprise qui est formée à la gestion de crise, avec des médecins et des psychologues qui pourront les prendre en charge, mais il est hors de question que les salariés soient laissés à l'abandon."
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On a été bien enfumé le 26 septembre mais je penses que l on va y être un moment par les autorités le préfet etc ..... les hôpitaux ont de beaux jours devant eux car on entendra « le cancer Lubrizol «
A la mémoire de tous qui en souffriront !!!!