"La ville est clairement polluée" par les suies, a déclaré la ministre de la Santé Agnès Buzyn, le vendredi 27 septembre 2019 à Rouen (Seine-Maritime), au lendemain de l'incendie de l'usine Lubrizol classée Seveso. De nombreux habitants ont été incommodés par des odeurs très fortes, provoquant nausées et même vomissements, après l'incendie qui s'est déclaré dans l'usine jeudi matin. Certains portaient des masques en papier pour circuler dans les rues.
"Jamais bon de toucher ce genre de produits"
"Je comprends la population (...) les produits peuvent être irritants sur le moment, a expliqué la ministre. Ce sont des suies, comme une pollution, comme des galettes par exemple de goudron sur les plages. Si on voit des galettes de goudron sur les plages, on demandera aux enfants de ne pas les toucher (...) Et bien c'est la même chose que nous demandons aux riverains aujourd'hui, c'est-à-dire de nettoyer ces suies, ces saletés, visuellement très repérables, à prendre des précautions notamment en mettant des gants", a ajouté la ministre qui s'exprimait aux côté de la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne.
"C'est une usine qui produit des hydrocarbures, même si elles ne sont pas en grandes quantités, même si elles sont très proches des seuils, ce n'est jamais bon pour la population de toucher ce genre de produits, a souligné Agnès Buzyn. Je ne peux pas dire qu'il n'y pas de danger. Il y a forcément des traces d'hydrocarbures. Nous rendrons transparents la totalité des prélèvement réalisés hier et aujourd'hui."
A Rouen avec @Elisabeth_Borne pour faire le point avec tous les services de l'Etat. Tous les résultats des analyses seront rendus publics, pour que les habitants disposent de toutes les informations sur leur environment et l'impact sur leur santé. pic.twitter.com/xkVM0X3Myv
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) September 27, 2019
Élisabeth Borne a pour sa part précisé qu'il n'y avait "pas de polluants anormaux dans les prélèvements effectués". "Je suis très étonné de voir un incendie qui se déclare en pleine nuit, dans un endroit où il n'y a personne. Je m'interroge", a déclaré à l'issue de la visite des deux ministres le PDG de Lubrizol France, Frédéric Henry.
Avec AFP
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