Jusque-là impeccables notamment face à certaines nations fortes du volley européen (Bulgarie et Italie), les Bleus de Laurent Tillie se sont inclinés 3 sets à 2 (23-25, 25-23, 25-21, 17-25, 15-7), laissant les Serbes disputer la finale du Championnat d'Europe contre la Slovénie dimanche (17h30) à Bercy.
Les Bleus ont balbutié leur jeu au plus mauvais moment, sur la dernière marche avant la finale, celle qui garantit un podium en cas de victoire.
"On a l'impression qu'on s'est écroulé sur le tie-break. Ils nous ont imposé leur puissance d'attaque. Ngapeth n'a pas suffi. Techniquement et physiquement, ils ont été plus forts que nous", a déclaré l'entraîneur français Laurent Tillie, à l'issue de la rencontre.
Depuis le début de l'Euro, il répétait à l'envi que "ça reste du sport" et qu'il est toujours possible de perdre contre plus fort. En revanche, il ne voulait avoir aucun regret et ne pas gâcher une occasion en or.
"Je ne sais pas comment l'expliquer (cette défaite). Je suis déçu...On a tout donné. C'était incroyable ce soir, mais on n'a pas réussi à avoir le petit truc pour gagner", a commenté au micro de la chaîne L'Equipe Julien Lyneel, auteur de 14 points vendredi.
Vendredi, ses joueurs sont tombés sur une équipe de Serbie qui a progressivement pris la mesure de l'attaque française, après un premier set à l'avantage des Bleus.
"On n'a pas su trouver les solutions en attaque. Pourtant, ce n'est pas un mauvais match...ça se joue sur un tie-break. C'est dommage", a ajouté Lyneel.
Pourtant, ce tournoi à domicile avait été dégagé des deux épouvantails de la compétition -la Russie et la Pologne, respectivement éliminées en quart et en demi-finale par la Slovénie.
Se relever pour le bronze
Stéphen Boyer, qui avait été éblouissant en quarts de finale contre l'Italie, s'est vite retrouvé en difficulté face au bloc défense serbe, auteur de 16 contres, et a été moins précis au service (5 erreurs).
La partie magistrale de la star de l'équipe, Earvin Ngapeth (29 points) aura enflammé les 12.574 spectateurs de Bercy, tout comme le sursaut du quatrième set, mais tout cela n'aura pas été suffisant pour offrir une nouvelle finale continentale.
L'entame ratée du tie-break, en concédant les cinq premiers points de la manche a scellé le sort de la rencontre, avec Ngapeth émoussé physiquement après quatre sets de très grande classe, lui qui a été blessé en début de tournoi.
C'est finalement sur une nouvelle faute au service de Stéphen Boyer que les Serbes ont validé leur billet pour la finale.
Finir quatrième, "on se dit qu'on a fait une compétition quasiment pour rien, pareil que l'équipe qui a fini dernière", soulignait le libéro français Jénia Grebennikov, avant la demi-finale.
Il faudra donc remettre le maillot bleu moins dans 19 heures, qui plus est contre la Pologne, double championne du monde en titre (2014 et 2018) et qui n'a rien pu faire contre la Slovénie jeudi en demi-finale.
Les Bleus devront très rapidement ravaler leur déception, d'autant plus qu'ils auront eu un jour en moins pour récupérer par rapport aux Polonais, qui ont passé la journée de vendredi à rejoindre tranquillement la capitale.
Un podium samedi, le 8e dans l'histoire du volley français en Championnat d'Europe, viendrait atténuer la déception d'être passé à côté d'une immense opportunité de briller à domicile, après des prestations quasiment parfaites sur leurs sept premières sorties.
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