Europe écologie - Les Verts (EELV), La France insoumise (LFI) et le Parti communiste français (PCF) ont réclamé, vendredi 27 septembre 2019, la transparence sur l'accident industriel de l'usine chimique Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime), critiquant le manque d'informations de la population, par les autorités, sur les possibles conséquences sanitaires.
"Lubrizol est le plus important accident industriel en France depuis AZF (à Toulouse en 2001, ndlr). La gestion du drame que vit notre métropole de Rouen est scandaleuse et humiliante", a tweeté David Cormand, secrétaire national d'EELV. "Nous voulons des informations précises et régulières. Le "Circulez il n'y a rien à voir" des autorités est inacceptable", a ajouté M. Cormand, qui a déjà milité dans la région dont il est originaire.
EELV réclame la fermeture
Déjà jeudi 27 septembre, Cyrille Moreau, vice-président EELV de la Métropole Rouen Normandie, en charge notamment des risques industriels, avait demandé au micro de Tendance Ouest la fermeture totale du site, trop proche du centre-ville. Écoutez-le :
Cyrille Moreau
Le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a déploré des "pouvoirs publics et médias quasi muets", alors que la mort de Jacques Chirac a monopolisé l'attention des médias français jeudi. "Un site Seveso ne peut être inoffensif. La population a le droit d'en savoir plus", a-t-il exhorté sur Twitter, en évoquant l'inquiétude des habitants.
"Quand la communication gouvernementale "il n'y a pas de toxicité" se fracasse sur le mur du réel, en quelques images", a commenté la députée LFI Clémentine Autain, en retweetant une vidéo spectaculaire de l'incendie.
"Nous exigeons la totale transparence et la vérité sur les conséquences sanitaires !", a abondé le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, après ce "terrible accident" aux "conséquences écologiques dramatiques pour nos vies et pour le climat".
L'incendie est désormais éteint, et il n'a pas fait de victimes, mais les inquiétudes demeurent sur ses conséquences sanitaires et écologiques, ainsi que sur la dangerosité du site. Le préfet de Normandie Pierre-André Durand a répété vendredi que la fumée dégagée par l'incendie ne présentait "pas de toxicité aiguë", alors que nombre d'habitants ou de personnes qui étaient à Rouen jeudi se plaignent d'irritation à la gorge.
Avec AFP
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