"Le feu est totalement maîtrisé depuis hier après-midi", a lancé d'emblée le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, vendredi 27 septembre 2019 dans la matinée. Mais pour les sapeurs-pompiers toujours mobilisés sur place, la tâche n'est pas terminée, loin de là. Ils sont 120 pour poursuivre la sécurisation du site et les analyses de l'air.
Cartographie des points de mesures - Préfecture de la Seine-Maritime
"On est en train de surveiller les points chauds et de refroidir les fûts qui ont été impactés par l'incendie pour éviter toute surpression et émanations gazeuses", précise le colonel Jean-Yves Lagalle, directeur des sapeurs-pompiers de Seine-Maritime.
Jean-Yves Lagalle
C'est cette chaleur à proximité des fûts qui peut entraîner le dégagement de mercaptan et de son odeur caractéristique, que les habitants de l'agglomération peuvent sentir, en particulier depuis l'extinction du feu.
Des analyses complémentaires sur la pollution
Les analyses des sapeurs-pompiers pour les fumées et la qualité de l'air se sont poursuivies toute la nuit. Elles ont permis de relever un peu d'oxyde d'azote, de dioxyde de soufre et de produits chlorés, en particulier sur la ville haute. Selon les autorités, les quantités sont trop faibles pour que ces produits représentent un réel danger pour les riverains. Le détail de la composition des fumées devrait être publié dans la journée.
Par ailleurs, des analyses complémentaires ont été demandées auprès de laboratoires indépendants. Les résultats doivent être publiés dans les prochains jours.
D'importantes traces de suie, favorisées par la pluie, ont été relevées hier, sur le tracé du gigantesque panache de fumée qui s'est étendu sur plus de 22 km. Il est conseillé de laver ces suies à grandes eaux vers les égouts, en se protégeant les mains. "Les suies présentent des traces d'éléments carbonés issues de la combustion d'hydrocarbure", précise le préfet, ce qui serait conforme à la composition des fumées et aux produits qui ont brûlé dans l'usine.
Les cours des écoles, fermées aujourd'hui dans 13 communes, vont également être lavées à grandes eaux avant leur réouverture lundi.
Une pollution dans la Seine a été relevée, contenue par des barrages dans la darse, directement à l'aplomb du site de Lubrizol. Le phénomène de marée a fait déborder cette pollution au-delà des barrages, ce qui a créé des irisations.
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