"Sur la base de la position britannique actuelle, il est difficile de voir comment nous pouvons parvenir à une solution juridiquement opérationnelle qui réponde à tous les objectifs du filet de sécurité", le backstop, a déclaré M. Barnier à Berlin lors d'une conférence de presse commune avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas.
"Pour aujourd'hui, nous n'avons pas les bases pour trouver un accord, nous devons continuer à travailler, à expliquer", a prévenu M. Barnier, qui s'est entretenu en fin de semaine dernière à Luxembourg avec le Premier ministre britannique, Boris Johnson.
"La balle est dans le camp britannique", a-t-il estimé.
Ces propos sonnent comme une douche froide après les échos se voulant optimistes venus la semaine dernière du gouvernement britannique.
"Nous avançons, il y a un élan", avait ainsi dit le ministre britannique du Brexit, Stephen Barclay.
Boris Johnson et le président du Conseil européen, Donald Tusk, doivent se rencontrer lundi à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
Le gouvernement de Boris Johnson a "fait des avancées, il semble se diriger vers une reconnaissance du besoin de contrôle", a jugé M. Barnier.
Mais "pour l'instant, ses propositions sont très partielles et nous ne pouvons pas nous contenter d'être très partiels", a mis en garde l'ancien ministre français.
"Il n'y pas d'idéologie du côté de l'Union européenne, uniquement la volonté de trouver des situations qui marchent", a assuré M. Barnier.
Les dernières propositions britanniques, qui n'ont pas été détaillées à ce stade, interviennent six semaines avant la date prévue du Brexit, le 31 octobre.
Boris Johnson souhaite un accord au sommet européen des 17/18 octobre, mais il se dit aussi déterminé à ce que son pays quitte l'UE à la date prévue et refuse de demander aux 27 un report.
Au coeur du problème: le refus par Londres d'accepter le "backstop"(filet de sécurité), cette "police d'assurance" qui doit empêcher le rétablissement d'une frontière physique entre les deux Irlande afin de préserver la paix mais aussi le marché unique européen.
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