De l’Américain en vacances qui croit retrouver dans un jeune amoureux le jeune homme qu’il a été, jusqu’au chanteur amateur qui ne peut vraiment donner de la voix que lorsqu’il prend sa douche, en passant par le provincial qui débarque avec son épouse pour rencontrer ses oncles et tantes pour lesquels il doit travailler, sans oublier le parfait inconnu qui devient une star sans avoir rien fait pour, c’est un catalogue de situations hilarantes que nous offre le cinéaste. Après Londres, Barcelone et Paris, Woody Allen s’est rendu, comme il se doit, à Rome, la Ville Éternelle, pour y tourner sa dernière fantaisie.
On retrouve tout ce qui fait le charme des œuvres de ce cinéaste prolifique (il tourne, avec une régularité de métronome, un film par an !) et excellent observateur des moeurs de ses contemporains dans ce film amusant et plein de surprises - les scènes d’opéra sont hilarantes.
Pourtant, malgré la qualité de l’interprétation, ces histoires manquent un peu de lien entre elles. Et, si l’on prend du plaisir à suivre cette comédie, on n’est pas subjugué, comme on a pu l’être autrefois par quelques-uns des films du maître.
Mais qu’importe ! Il vaut mieux un petit film de Woody Allen qu’un grand film d’un petit cinéaste. Car, avec lui, on ne s’ennuie jamais, à défaut d’être transporté.
Marie-Christine d’André
Comédie américano-italiano-espagnole. De Woody Allen, avec Woody Allen (Jerry), Alec Baldwin (John), Roberto Benigni (Leopoldo), Pénélope Cruz (Anna), Judy Davis (Phyllis), Jesse Eisenberg (Jack), Ellen Page (Monica), Greta Gerwig (Sally), Ornella Muti (Pia Fusari) (1 h 51).
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