Quand Emiliano Bofelli le botteur argentin, s'est élancé juste avant la sirène, des 50 mètres, pour la pénalité de la gagne deux minutes après celle du mini-break ratée par Romain Ntamack, une somme d'idées noires a ressurgi dans la tête des suiveurs, supporters. Et, probablement, des joueurs.
Elles renvoient à la défaite concédée face au pays de Galles en ouverture du Tournoi des six nations (24-19), en février sur une interception à moins de dix minutes de la fin, alors que les Bleus lançaient une attaque au large. Et étaient largement devant à la mi-temps (16-0) après, déjà, une première période quasi parfaite. A Tokyo, ils menaient d'une unité de plus (20-3).
Moins de trois mois avant le revers face aux XV du Poireau, ils avaient concédé une autre défaite inimaginable, contre l'Afrique du Sud en novembre (29-26), sur un essai après la sirène. Là encore, la balle était dans leurs mains juste auparavant.
Cette fois, la fortune a changé de camp: le coup de pied de Bofelli, après une faute largement évitable de Gaël Fickou, a fui les poteaux. Moins de dix de minutes plus tôt (70e), le drop de Camille Lopez est lui passé ric-rac, juste au-dessus de la barre transversale, pour permettre aux Bleus de reprendre l'avantage, finalement définitif.
"Il y a quelque temps on aurait pu perdre mais on a gardé lucidité pour remporter ce match et nous lancer ds compétition. On en a chié pas mal d'années, ce n'est pas fini, mais en tout cas aujourd'hui ça tourne en notre faveur", apprécie Rabah Slimani.
Sérénité
Le pilier droit résume ainsi le passé, le présent et le futur du XV de France. La route des quarts de finale s'est en effet ouverte après ce succès face aux Pumas dans cette "poule de la mort" (C) qui verra une équipe majeure (France, Argentine ou Angleterre) passer à la trappe. Sachant que le XV de la Rose, qui affronte dimanche les Tonga, semble un ton au-dessus...
Les Bleus devraient jouer la première place justement face aux Anglais, le 12 octobre à Yokomaha. Pourvu qu'ils fassent de le travail, auparavant, en l'emportant avec le point de bonus offensif face aux Etats-Unis (2 octobre à Fukuoka) et aux Tonga (6, à Kumamoto). Les Tonga, eux qui avaient battu, à la surprise générale, la France en poules lors de la Coupe du monde 2011 (19-14), sans conséquences cependant.
Méfiance, donc, mais ils pourront au moins davantage travailler dans la sérénité. "On va avoir un peu moins de pression de l'extérieur, même si je ne lis pas trop les trucs" explique le deuxième ligne Arthur Iturria.
Mais "ce n'est pas fini" donc, comme le dit Slimani. Car le pilier droit et ses équipiers ont encore beaucoup de progrès à réaliser s'ils veulent aller le plus loin possible au Japon, comme ils se le sont promis.
Manque de confiance
Une équipe sûre de sa force et en confiance n'aurait pas ainsi dilapidé un avantage de 17 points à la pause face à des Pumas pourtant peu sereins, puisqu'ils restaient sur une série de neuf revers.
Pas la France, qui en seconde période a perdu le fil, indisciplinée (13 pénalités concédées au total) et jouant petit bras. Quatre ans de marasme et un Tournoi des six nations inquiétant ne s'effacent pas d'un coup de baguette magique. Quand bien même le staff a été renforcé cet été, avec l'arrivée, notamment, de Fabien Galthié.
Depuis elle a entamé un long chemin vers le redressement. Il se poursuit: en première période, le XV de France, dans le sillage d'un paquet d'avants dominant dans le jeu courant et de Damian Penaud, intenable sur son aile, a offert quelles belles séquences offensives, dans le désordre surtout. Ponctuées de deux essais, de Fickou (18e) et Antoine Dupont (22e).
Il lui reste à tenir cette cadence quarante minutes de plus.
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