Pleuvra-t-il dans l'ouest de la capitale japonaise en fin d'après-midi? Le temps sera un acteur majeur du "drame" qui va se nouer au Tokyo Stadium, avec des ambitions de jeu forcément à la baisse en cas de ballon glissant.
"On est prêt à faire face si jamais les conditions ne nous permettent pas de jouer" au large et à la main, a assuré vendredi le capitaine Guilhem Guirado. "Il faudra plus alterner, jouer au pied pour les faire reculer. Contrôler le ballon ne sera pas facile" s'il pleut, anticipe le centre Gaël Fickou.
Depuis trois longs mois, les Bleus se sont préparés à ce grand rendez-vous sous un soleil cuisant (Marcoussis, Monaco, Oliva en Espagne, Nice) afin de s'habituer à la chaleur subtropicale. Ce n'est qu'une fois arrivés dans l'archipel, au pied du mont Fuji, qu'ils ont pu s'entraîner dans une atmosphère humide.
Un match gagné sur trois
Leur attente prend fin. "On est tous excités, on a hâte d'y être", a dit jeudi l'ailier Damian Penaud, qui s'apprête à disputer, comme la majorité de l'effectif, sa première Coupe du monde. Avec l'objectif minimal d'éviter une élimination inédite dès la phase de poules.
Dans la "poule de la mort" qui n'offre que deux billets pour les quarts de finale, cela passe par un succès sur les Pumas, puis contre les Etats-Unis (2 octobre) et les Tonga (le 6). Tout autre bilan obligerait à un exploit le 12 octobre face à l'Angleterre, impressionnante depuis des mois et qui n'a fait qu'une bouchée de l'Irlande en préparation (57-15) comme des Bleus en février (44-8).
Une perspective bien improbable pour le XV de France qui n'a gagné que 36% de ses matches depuis le Mondial 2015, quitté sur une humiliation en quart de finale face à la Nouvelle-Zélande (62-13).
Débauché en urgence en décembre 2017 pour remplacer Guy Novès, limogé, le sélectionneur Jacques Brunel n'a pas fait mieux en deux ans que son prédécesseur, et le président de la Fédération Bernard Laporte lui a adjoint cet été Fabien Galthié, qui sera son... successeur après le Mondial.
Le miroir des Jaguares
En face, les Argentins se sont aussi débarrassés de Daniel Hourcade pour mauvais résultats. L'ancien talonneur Mario Ledesma, façonné par la France où il a joué et entraîné pendant treize ans (2001-2014), a bien démarré en 2018 mais patine depuis avec 9 revers consécutifs.
Les deux adversaires sont donc en panne de résultats, à ceci près que les Pumas peuvent s'appuyer sur les progrès fulgurants de leur province, les Jaguares, finalistes du Super Rugby et qui constituent l'ossature de la sélection (13 titulaires sur 15 samedi).
"Ils jouent tout le temps ensemble, eux ne sont pas trop dans le flou", estime l'ailier Yoann Huget, un des tauliers des Bleus (32 ans) qui devra avec son compère Maxime Médard bien entourer la jeune charnière toulousaine formée par Romain Ntamack (20 ans) et Antoine Dupont (22).
"On sait qu'ils vont nous attendre sur le combat, le jeu au sol, très important pour eux, et la vitesse de déplacement: on a vu qu'ils jouent avec des rucks très rapides", résume Huget. "Le match va se jouer d'une part au sol et d'autre part dans les airs." Une double bataille à remporter sous peine de revivre le fiasco des deux matches perdus face aux Argentins en 2007 à Paris. Et d'être la première équipe de France éliminée avant les quarts de finale d'une Coupe du monde.
A LIRE AUSSI.
Mondial de rugby: précédentes éditions, 7 sur 8 pour les Sudistes
XV de France: Huget et Fickou, les deux seuls changements
Rugby: les Bleus brisent face à l'Argentine leur série noire
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.