Le préfet de police Didier Lallement a annoncé un dispositif "identique à celui du 1er mai", avec notamment 7.500 membres des forces de l'ordre, des lanceurs d'eau, et le retour dans les rues de véhicules blindés de la gendarmerie.
Face à "des gens qui manifestement veulent prendre des revanches sur je ne sais quelle journée", qui "annoncent: +nous ne lâcherons rien+, je réponds +nous serons là+", a prévenu le préfet lors d'un point presse sur l'avenue des Champs-Elysées, théâtre de violences lors de précédents actes des "gilets jaunes".
Samedi, les voyants sont au rouge pour les autorités à Paris avec l'organisation concomitante des Journées du patrimoine, qui draînent des dizaines de milliers de personnes dans des lieux de pouvoir et les institutions, la marche pour le climat, une manifestation contre la réforme des retraites à l'appel de FO et le retour des "gilets jaunes".
Si depuis le printemps, les cortèges se sont dépeuplés, les appels sur les réseaux sociaux à rallier la marche climat et à "marcher contre le système" à Paris attirent un nombre de personnes largement supérieur à ce qui a été observé les dernières semaines.
Une source sécuritaire fait valoir les risques de "convergence" entre "gilets jaunes" et "black blocs qui veulent tout casser" et d'"infiltration" de la marche climat, avec également des actions de désobéissance civile.
"Tous les ingrédients sont réunis pour qu'il y ait du monde", a dit à l'AFP un membre de la mouvance ultragauche, sous le pseudo d'Emmanuel.
"Il y a une situation sociale explosive notamment avec les retraites et les urgences, et aussi une volonté de revanche après l'échec (de la contestation) du G7 (de Biarritz en août) et de démentir le message médiatique sur une baisse de la mobilisation de +gilets jaunes+", a-t-il fait valoir.
" Mobilité et rapidité"
"Nous serons en nombre suffisant (...) et très en capacité d'arrêter des initiatives à visées destructrices", a assuré le préfet.
"Mobilité et rapidité" des forces de l'ordre pour intervenir en tout lieu de Paris : M. Lallement revendique ces mots d'ordre depuis sa nomination à la tête de la préfecture de police, après le fiasco du maintien de l'ordre le samedi 16 mars, qui s'était soldé par le saccage des Champs-Elysées.
Didier Lallement a lancé vendredi un appel aux organisateurs pour qu'ils prennent "des moyens d'organisation" pour "se prémunir de ceux qui veulent salir (leurs) combats+".
Le préfet a expliqué qu'il y aurait "des forces devant et autour" des cortèges "pour éviter que se constituent des groupes" violents, comme cela avait été le cas le 1er mai. Quelque 40.000 personnes avaient alors manifesté à Paris pour le défilé syndical traditionnel, auquel s'étaient joints des "gilets jaunes".
Comme chaque semaine désormais, Didier Lallement a pris un arrêté d'interdiction visant les manifestations se revendiquant des "gilets jaunes".
Mis en oeuvre dès 17H00 vendredi, il concerne de larges secteurs : Champs-Elysées et avenue de la Grande Armée, Assemblée Nationale, Hôtel Matignon ,Trocadéro et Tour Eiffel, Sénat, cathédrale Notre-Dame. Pour la première fois, ce périmètre d'interdiction concerne aussi les bois de Vincennes et de Boulogne.
Plus rare, le préfet a interdit un rassemblement "pour la justice sociale et climatique" prévu samedi matin place de la Madeleine, non loin de l'Elysée et du ministère de l'Intérieur. Attac et Solidaires ont annoncé avoir déposé une requête en référé contre la mesure et vouloir braver cette interdiction.
Les "gilets jaunes" ont prévu des rendez-vous place de la Madeleine à 9H00, et aux Champs-Elysées à 10H00, mais n'ont pas déclaré de parcours de manifestation.
Par ailleurs, la manifestation de Force ouvrière contre la réforme des retraites partira à 13H30 de Duroc vers Denfert-Rochereau.
Plusieurs institutions et musées (l'Arc de triomphe, le Petit et le Grand Palais, les ministères de l'Education et des Relations avec le Parlement, etc) ont par ailleurs renoncé à ouvrir samedi pour les Journées du patrimoine, et parfois même dimanche, selon le ministère de la Culture.
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