"Le président de la République envisage, sur proposition du Premier ministre, de nommer M. Jean-Pierre Farandou en qualité de président du directoire de la SNCF", a précisé la présidence, en soulignant que M. Macron avait "vivement remercié" M. Pepy "pour son engagement à la tête de l'entreprise depuis plus de dix ans".
Jean-Pierre Farandou, 62 ans, travaille à la SNCF depuis 1981. Ce proche de M. Pepy est depuis 2012 patron de Keolis, la filiale de transports en commun du groupe.
Son nom est arrivé relativement tard parmi tous ceux qui ont été cités ces derniers mois pour diriger la "nouvelle SNCF" née de la dernière réforme ferroviaire, qui deviendra une société anonyme à capitaux publics le 1er janvier 2020.
L'exécutif préférait un profil venu de l'extérieur, mais la complexité de la tâche, l'exigence de la connaissance du domaine ferroviaire et la limitation du salaire à 450.000 euros bruts par an ont semble-t-il compliqué le recrutement.
La loi veut que la proposition du président de la République soit ensuite être validée par les commissions du développement durable de l'Assemblée nationale et du Sénat, après son audition, puis approuvée en conseil des ministres. La procédure doit en tout durer entre trois semaines et un mois.
Né en juillet 1957 à Talence (Gironde), Jean-Pierre Farandou est diplômé de l'Ecole des mines de Paris.
Après avoir débuté sa carrière dans une compagnie minière aux Etats-Unis, il est entré à la SNCF en 1981 comme chef de gare, avant d'y gravir les échelons comme chef de projet du TGV Paris-Lille, fondateur de Thalys, directeur aux ressources humaines, directeur de la région Rhône-Alpes et de Keolis Lyon et directeur de la branche SNCF Proximités (Ile-de-France, TER et Intercités).
Il était devenu en août 2012 patron de Keolis, filiale qui a réalisé l'an dernier près de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires (sur 33 milliards pour l'ensemble de la SNCF). Très ouverte sur l'international, Keolis est rompue aux appels d'offres --une expérience qui sera certainement utile avec l'arrivée de la concurrence dans le ferroviaire.
M. Farandou avait failli devenir en 2016 PDG de SNCF Réseau, mais sa candidature avait alors été retoquée par l'Arafer (le régulateur du secteur) car il était jugé trop proche de SNCF Mobilités.
Il était donc resté à la tête de Keolis, Patrick Jeantet --à l'époque numéro 2 d'Aéroports de Paris (ADP)-- prenant celle de SNCF Réseau. M. Jeantet avait ouvertement fait acte de candidature pour succéder à Guillaume Pepy aux commandes de la SNCF.
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