Une rame de la ligne 1, qui relie le château de Vincennes à La Défense via certains des quartiers les plus touristiques de Paris, a traversé plusieurs stations sans s'arrêter, à la grande frayeur de ses passagers.
Soulignant que les passagers de ce "métro fou" étaient "totalement isolés, sans possibilité d'agir", Solidaires RATP a jugé mercredi que "les incidents à répétition sur les lignes automatiques parisiennes" (lignes 1 et 14) devaient "entraîner une prise de conscience" de la région Ile-de-France et de la RATP "sur la nécessité de la présence humaine à bord des trains".
La présidente de région Valérie Pécresse a "demandé un retour d'expérience à la directrice générale de la RATP, Catherine Guillouard, sur cet incident", a indiqué Ile-de-France Mobilités mercredi à l'AFP. Ce retour d'expérience a été programmé "lors de son audition annuelle devant le Conseil d'administration le 11 octobre prochain".
Mardi soir, un usager de Twitter, @omisapro, a témoigné de "la peur de (sa) vie": "on vient d'éviter un énorme accident, le train ne s'arrêtait plus depuis trois arrêts. A deux doigts de prendre le métro de devant", arrêté au niveau de la station George V, a-t-il expliqué à ses quelque 23.000 abonnés Twitter.
"Suite à un incident technique la rame n'a effectivement pas marqué l'arrêt durant 3 stations", a réagi la RATP sur le compte Twitter de la ligne 1. "L'arrêt s'est ensuite fait dans le respect des procédures de sécurité prévues. Bien qu'impressionnant, nous vous assurons qu'il n'y a pas eu de mise en danger."
La RATP a ensuite précisé à différents médias qu'il y avait dans un premier temps eu "une disjonction d'intensité" à la station Palais Royal vers 21H30, un incident électrique pouvant être impressionnant "car à l'origine d'un bruit fort et d'étincelles, mais sans risque pour le voyageur", précise-t-elle.
Dans un second temps, "une mauvaise programmation a eu pour conséquence que plusieurs arrêts n'ont pas été desservis par une rame, vers 21H50", selon la RATP, mais "le système de sécurité a détecté l'anomalie et l'arrêt de la rame s'est fait en toute sécurité". Elle insiste sur le fait qu'"il n'y a eu en aucun cas risque de collision".
Solidaires RATP considère pour sa part que "seul un agent RATP présent à bord, capable d'arrêter le train et de le prendre en conduite manuelle, est une sécurité".
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