L'homme de 37 ans, qui a tué lundi 16 septembre 2019 sa conjointe de 27 ans devant leurs trois enfants au Havre (Seine-Maritime), a été déféré au parquet pour être mis en examen, mercredi 18 septembre dans l'après-midi.
"Le mis en cause, dont la garde à vue a été prolongée, a reconnu la matérialité des faits et dit avoir agi par crainte que la victime ne le prive de ses fils", a précisé le procureur de la République du Havre dans un communiqué.
500 personnes en soutien
Mercredi 18 septembre 2019, en début d'après-midi, environ 500 personnes ont manifesté pour soutenir la famille de Johanna, la jeune victime. Un cortège en l'école Lamartine, l'Hôtel de ville, le Palais de justice et le magasin Leader Price du quartier de l'Eure (lieu du drame). La maman de la victime a livré un témoignage poignant au milieu de la foule.
Écoutez-la :
Le témoignage de la maman de Johanna
Quatorze coups de couteau
Lundi vers 13 heures, l'homme avait été interpellé après avoir porté quatorze coups de couteau à sa compagne avec laquelle il était en cours de séparation, selon le parquet. La victime est morte en quelques instants. Les trois enfants du couple, âgés de 6, 4 et 2 ans, ont assisté aux faits.
Dès le 10 août, la jeune femme avait déposé une main courante au commissariat du Havre "indiquant que le climat était tendu mais qu'il n'y avait pas de violence contre elle-même ou sur les enfants", selon le communiqué. Dès le lendemain dans la soirée, la police était intervenue au domicile du couple, que "la jeune femme disait avoir quitté en passant par la fenêtre de l'appartement (...) ayant été menacée par son compagnon à l'aide d'un couteau ainsi que d'étouffement avec un sac en plastique", selon le communiqué.
Son conjoint avait alors été "interpellé et placé en garde à vue, mais les éléments réunis au cours de l'enquête apparaissaient insuffisants pour caractériser une infraction, et la procédure était transmise au parquet en vue d'un classement sans suite", selon le communiqué. "Dans cette première affaire, c'était parole contre parole", a précisé le procureur François Gosselin.
La femme avait depuis quitté le domicile commun pour s'installer dans un foyer de Caucriauville et "les enfants étaient pris en charge tour à tour par chacun des parents" dans l'attente d'un jugement sur leur garde. C'est alors que la victime allait chercher ses enfants que son conjoint l'a agressé au couteau. Sans condamnation judiciaire antérieure, l'homme "n'apparaît pas avoir agi sous l'empire de toxiques et est indemne de toute affection psychiatrique", précise le parquet.
La victime avait trouvé refuge dans un foyer de Caucriauville
La victime avait informé les services sociaux de sa volonté de se séparer de son compagnon depuis le mois de mai 2019. Elle avait obtenu une place au Service d'accueil d'urgence des femmes (SAUF) à compter du 31 juillet mais n'avait pas rejoint cet hébergement, selon le parquet.
En 2018, le ministère de l'Intérieur avait recensé 121 féminicides en France.
Avec AFP.
A LIRE AUSSI.
Policiers tués à Magnanville: le rôle d'un proche d'Abballa en question
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
Moi aussi j' ai connu cela je me suis barrée pour rester en vie et on a culo de me juger celle qui n'a pas vécu cela ne peut pas savoir notre souffrance