Bruce Springsteen n'était plus revenu en France depuis 2009, où il avait donné son unique concert dans le cadre du "Working on a dream tour", en tête d'affiche des Vieilles Charrues.
Cette fois, le rockeur s'est offert trois escales dans l'Hexagone, le 19 juin à Montpellier puis mercredi et jeudi au Palais-Omnisports de Paris-Bercy.
La réputation du "Boss" sur scène et sa cote d'amour sont telles que les trois dates sont complètes depuis des mois, avant même la sortie de son dernier album Wrecking ball.
Paru en mars, ce 17e album studio a vu le retour d'un chanteur engagé. Une nouvelle fois, le natif du New Jersey, fils d'une secrétaire et d'un conducteur de bus souvent au chômage, s'y fait le porte-voix d'une Amérique ouvrière, qui peine à boucler ses fins de mois et s'interroge sur l'"American dream".
Colère contre la cupidité, empathie avec les pauvres et les chômeurs et appels quasi religieux à l'espoir : Wrecking Ball (boule de démolition d'immeubles) a été inspiré par la crise financière de 2008, que Springsteen considère comme le résultat de trois décennies de dérégulation et de profits débridés.
Mais tout n'est pas que colère chez Springsteen, réputé pour faire frissonner d'émotion son public et délivrer des concerts chaque soir différents.
Sur cette tournée, entamée mi-mars aux Etats-Unis, les critiques le décrivent comme plus heureux et cabotin que jamais, le comparant souvent au Robert de Niro de Raging Bull.
Sur scène, le Boss est toujours accompagné de son fidèle E-Street Band, dans lequel manque toutefois le saxophoniste Clarence Clemons, disparu l'année dernière. Ce très proche de Springsteen a été remplacé par son neveu, Jake.
Le groupe est aussi complété par des choristes et une section de cuivres, qui permettent au rockeur de revenir sur les différentes facettes de sa musique : rock, blues, gospel, soul, folk...
Car en 38 ans de carrière, Springsteen a accumulé un impressionnant répertoire. Et il est de ceux qui ne se montrent pas avare quand il s'agit de partager cette longue histoire avec les fans.
Chaque soir, il interprète une trentaine de titres, lors de concerts qui s'étendent régulièrement sur plus de trois heures.
En mai dernier, Springsteen a même battu son record personnel : à Madrid, il a tenu sur scène exactement 3 heures et 48 minutes.
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