Sarah Thomas, 37 ans, originaire du Colorado (ouest des Etats-Unis), est arrivée mardi matin à Douvres, dans le sud de l'Angleterre, sous les applaudissements d'un petit groupe de personnes. "Je me sens un peu malade", l'entend-on dire sur une vidéo publiée sur Facebook.
La nageuse d'endurance a fait deux allers-retours entre Douvres et le Cap Gris-Nez, près de Boulogne-sur-Mer (nord de la France).
Avant de se lancer dans cette aventure sportive, Sarah Thomas avait dédié son exploit "à tous les survivants".
"C'est pour ceux d'entre nous qui ont prié pour nos vies, qui se sont demandé avec désespoir ce qui allait se passer, qui ont bataillé, dans la douleur et la peur, pour vaincre", avait-elle publié samedi sur Facebook. Son propre traitement contre le cancer s'est achevé il y a un an.
A son arrivée mardi à Douvres, elle a confié d'une voix rauque à la BBC se sentir "assommée" et "engourdie", ajoutant que l'eau salée avait brûlé sa gorge. Elle a également été piquée au visage par une méduse.
Elle a remercié son équipe d'assistance, qui l'a alimentée tout du long avec des boissons riches en électrolytes et un peu de caféine. La boisson était "attachée à une corde, et on attirait l'attention (de Sarah) toutes les 30 minutes pour la lui jeter", a expliqué sa mère.
Le nageur d'endurance Lewis Pugh a salué sur Twitter une performance "extraordinaire, géniale et surhumaine". "Juste au moment où nous pensons avoir atteint la limite de l'endurance humaine, quelqu'un bat les records", s'est-il réjoui.
Avant l'exploit dans la Manche, Sarah Thomas avait déjà nagé près de 167 km, pendant 67 heures, dans le Lac Champlain (nord-est de Etats-Unis) en 2017.
Elle pensait alors être "au sommet de (s)es accomplissements et de (s)es réussites sportives". "Je pensais que je pouvais vraiment faire tout ce que que j'avais en tête. Je planifiais l'avenir... Puis on m'a diagnostiqué un cancer", a-t-elle témoigné dans une vidéo publiée sur une page de collecte de fonds pour un documentaire à son sujet, intitulé "The Other Side" (L'autre côté).
"Le cancer insuffle une peur qui ne s'en va jamais", a confié l'Américaine, mais le projet de traverser quatre fois la Manche l'a fait garder le cap dans son combat contre la maladie.
"C'était très important pour moi d'avoir un objectif et des rêves au-delà du cancer".
Un rêve qui remonte à l'enfance, raconte cette battante, bercée par tous ces "gens (qui) disai(ent) que nager dans la Manche (était) aussi dur que de grimper l'Everest".
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