Le sélectionneur du pays de Galles Warren Gatland estime que cette 9e édition, la première en Asie, est "la plus ouverte depuis un long moment". "Six ou sept équipes sont capables de gagner la Coupe du monde", développe le Néo-Zélandais, qui met sans doute dans le panier des candidats l'Australie, vice-championne du monde en titre, voire l'Argentine (ou la France?). Lesquelles sont cependant, sur le papier, un cran au-dessous des Gallois et Irlandais, et probablement deux des All Blacks, Anglais et Sud-Africains.
Retrouver les Néo-Zélandais parmi les grands favoris ne constitue pas une surprise. Certes, ils viennent d'être détrônés de la place de N.1 mondiale (sur laquelle est désormais assise l'Irlande) qu'ils occupaient depuis près de dix ans.
Certes, ils ont concédé deux défaites en moins d'un an (Irlande en novembre, Australie en août), plus un nul à domicile (Afrique du Sud en juillet), et ont perdu depuis leur sacre de 2015 plusieurs totems (McCaw, Carter, Nonu, Conrad Smith).
Mais leur force de frappe collective et individuelle reste colossale (B. Barrett, R. Ioane derrière, Read et Retallick devant), et leur large victoire face aux Wallabies le 17 août (36-0), pour remettre les pendules à l'heure une semaine après leur défaite à Perth (47-26), est venue rappeler qu'ils sont inarrêtables lorsque leur machine s'enclenche.
Aux concurrents d'agir; et parmi eux les Springboks dès samedi à Yokohama, dans un sommet qui décidera du premier de la poule B. Avant d'éventuelles retrouvailles en finale six semaines plus tard.
Le programme Erasmus payant?
Les Sud-Africains, pour la première fois guidés par un capitaine noir (Siya Kolisi), peuvent croire en leur bonne étoile et une troisième couronne. Et pas seulement parce douze ans s'étaient écoulés, déjà, entre leur premier (1995) et leur second sacre (2007).
Moribonds il y a deux ans après avoir encaissé leur plus gros revers en 128 ans d'existence (57-0 en septembre 2017 face aux All Blacks), ils ont été revigorés par le "programme Erasmus", sélectionneur arrivé aux commandes en mars 2018.
Johan "Rassie" Erasmus a remis l'église au centre du village bok en redonnant vigueur au paquet d'avants. Il l'a aussi doté de vitesse en faisant confiance à des petits gabarits, à rebours des canons traditionnels sud-africains, comme l'ailier Cheslin Kolbe (1,70 m), les demis de mêlées Faf de Klerk (1,72 m) et Herschel Jantjies (1,67 m), ou le flanker Kwagga Smith (1,80 m).
L'Angleterre a elle surtout retrouvé tout son mordant après le fiasco de l'édition 2015, où elle avait été éliminée dès la phase de poules, une première pour un pays organisateur.
Son redresseur de torts s'appelle Eddie Jones: le technicien australien a remis sur les rails le XV de la Rose, qui peut compter sur de la puissance (Tuilagi, Itoje, B. Vunipola), de la vitesse (May, Daly) et sur la maestria de son chef d'orchestre Owen Farrell.
Soit le matériel nécessaire pour glaner un second trophée Webb Ellis après 2003, seule fois que la Coupe du monde a échappé à un pays de l'hémisphère Sud, et sortir de la "poule de la mort" (C), où ils affronteront l'Argentine (5 octobre) et la France (12).
Irlande et Galles, l'ombre du doute
Les Irlandais, nouveaux numéro 1 mondiaux au classement de World Rugby, seront eux opposés dès dimanche à l'Ecosse dans la poule A pour lancer leur compétition, où ils espèrent atteindre pour la première fois les demi-finales. Avant d'éventuellement voir plus haut.
Les hommes de Joe Schmidt peuvent rêver en grand après avoir fait chuter deux fois les All Blacks ces trois dernières années (2016 et 2018). Mais un doute subsiste sur leur capacité à élever leur niveau de jeu face aux tout meilleurs mondiaux, comme l'a prouvé leur raclée subie en Angleterre (57-15) le 24 août. Et s'ils franchissent la phase de poules, ils retrouveront en quarts de finale l'Afrique du Sud ou la Nouvelle-Zélande...
Les Gallois, qui ont réalisé le Grand Chelem dans le dernier Tournoi des six nations, présentent à peu près le même profil d'une équipe parfaitement rodée mais qui pourrait manquer d'un peu de souffle à très haute altitude.
Ils auront un premier élément de réponse dès le 29 septembre, avec le choc de la poule D face à l'Australie, important pour prendre une option sur la première place. Et ainsi éviter, sans doute, l'Angleterre en quarts de finale.
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