Ce titre conforte l'Espagne comme deuxième nation du monde, dans le contexte particulier du basket où les États-Unis ont toujours été imbattables lorsqu'ils ont envoyé les meilleurs joueurs de la NBA. Ce n'était pas le cas cette année et ils ont échoué dès les quarts de finale contre la France.
En plus de ses deux titres mondiaux, la sélection ibérique a récolté trois médailles d'or européennes (2009, 2011, 2015) et trois médailles olympiques, dont deux d'argent. Leur seul grand échec depuis plus de dix ans date du précédent Mondial en 2014, paradoxalement devant leur public, lorsqu'ils avaient perdu en quarts.
C'est dans le même palais des sports de Wukesong que les Espagnols avaient longtemps résisté à Kobe Bryant et LeBron James, entre autres stars, en finale des JO-2008 (118-107), dans un match considéré comme le plus beau de l'histoire du basket Fiba.
Une finale sans suspense
Trois des acteurs de cet événement étaient encore là dimanche, le meneur Ricky Rubio (17 ans à l'époque), l'ailier Rudy Fernandez et le pivot Marc Gasol, les deux derniers ayant aussi été champions du monde en 2006 à Tokyo. Mais la finale du Mondial n'a pas eu du tout la même intensité.
Invaincus en huit matchs, les Espagnols se sont vite détâchés (+9 après un quart-temps, +12 à la pause) en déroulant leur jeu collectif, comme le montre le partage de la marque en fin rencontre: Rubio, élu MVP du tournoi, a été le meilleur scoreur avec 20 points, mais cinq autres joueurs ont ajouté plus de 11 points chacun, dont l'autre meneur Sergio Llull (15).
Jamais inquiétés, ils ont navigué avec une avance d'environ vingt points pendant le troisième quart-temps et ont toujours gardé une marge d'au moins douze longueurs dans le dernier acte. L'entraîneur Sergio Scariolo (un Italien) a même pu se payer le luxe de finir la rencontre avec sur le parquet les joueurs qu'il avait le moins utilisé pendant le tournoi.
Le fabuleux doublé de Marc Gasol
Euphoriques depuis une semaine, les Argentins sont durement redescendus sur terre, victimes du syndrome de la première finale. Seul leur pivot Luis Scola (39 ans) avait l'expérience de ce genre de match avec la grande génération de Manu Ginobili, championne olympique en 2004 et déjà vice-championne du monde en 2002, mais il n'a marqué que 8 points. Seul le jeune Gabriel Deck a surnagé (24 points).
Un peu paralysés par l'enjeu, ils n'ont jamais n'ont été capables de déployer l'activité défensive qui avait désorganisé les Serbes en quart de finale, puis les Français en demie.
En terme de réservoir aussi, l'Espagne arrive en deuxième position après les États-Unis. Elle décroche ainsi son deuxième titre mondial en l'absence de plusieurs joueurs majeurs: Pau Gasol (39 ans), blessé au pied, mais aussi Sergio Rodriguez, Nikola Mirotic et Serge Ibaka, qui ont fait l'impasse.
Avec ce titre, le pivot Marc Gasol, 34 ans, 14 points en finale, réussit un fabuleux doublé après avoir remporté la bague des champions de NBA avec les Toronto Raptors il y a trois mois. Un seul joueur avait déjà signé pareil exploit, Lamar Odom, avec les Los Angeles Lakers et les États-Unis en 2010.
A LIRE AUSSI.
Mondial de basket: expérience espagnole contre furia argentine en finale
Basket: la Slovénie fait tomber l'Espagne de son trône, à l'Euro
Mondial de basket: l'exploit historique des Bleus face aux Américains
Mondial de basket: les Bleus ne veulent pas se laisser griser
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.