"Le commissaire divisionnaire en charge des opérations ne pourra plus exercer ses fonctions et sera muté (...) sur un emploi sans responsabilité de maintien de l'ordre, dans l'attente des conclusions de l'enquête" judiciaire, a expliqué le ministre de l'Intérieur devant la presse.
Selon le rapport de l'Inspection générale de l'administration (IGA), "les décisions prises par le commissaire divisionnaire ont manqué de discernement".
L'IGA, organisme de contrôle du ministère de l'Intérieur, avait été saisi le 30 juillet pour éclaircir les circonstances de l'opération de police menée dans la nuit du 21 au 22 juin sur un quai de la Loire à Nantes au cours de laquelle Steve Caniço avait disparu. Son corps avait été retrouvé dans la Loire cinq semaines plus tard.
"La vitesse de réaction l'a emporté sur l'analyse empêchant une manoeuvre plus adaptée", a estimé M. Castaner, ajoutant que l'opération de police était "légitime dans son principe compte tenu des jets de projectiles dont les forces faisaient l'objet , mais les modalités, quant à elles n'étaient pas adaptées".
Le ministre a pointé du doigt en outre l'attitude du DJ qui a refusé "de couper le son", ce qui a été "une cause première de l'intervention policière".
Dans leurs conclusions, les enquêteurs de l'IGA soulignent que "la situation aurait été totalement différente si un des sound system avait coupé le son comme les huit autres. La cause première des violences de la nuit est bien celle là", est-il écrit dans la synthèse du rapport.
Les enquêteurs de l'IGA épinglent également la préfecture de Loire-Atlantique et la mairie de Nantes, pour n'avoir "pas accordé une attention suffisante" à la présence de sound systems sur le quai Wilson.
En conséquence, le ministre a affirmé que toute intervention "dans un contexte difficile, en particulier de nuit, devra être expressément autorisée par l'autorité préfectorale", a-t- il dit.
Concernant l'Ile de Nantes, Christophe Castaner a demandé qu'il n'y ait "plus aucune manifestation sans analyse de risque préalable et sécurisation physique des lieux".
"Le préfet, a-t-il dit, devra envisager une interdiction systématique des manifestations spontanées et sans organisateur identifié" sur ce lieu.
Une enquête administrative de l'IGPN n'avait pas été en mesure d'établir de lien entre la disparition du jeune homme et l'intervention des forces de l'ordre, ni d'exempter l'opération policière.
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