5 ou 10 mètres ?… Le gouvernement a lancé une consultation publique, lundi 9 septembre pour 3 semaines, sur les distances minimales à respecter entre les habitations et les zones d'épandage de pesticides.
Sophie Schmitt, une habitante du Merlerault (Orne) vit en pleine campagne depuis 1981 et tout allait bien. Jusqu'à ce que son voisin, fermier qui possédait des pâturages autour de chez elle, vende sa ferme en 2011. Le nouvel agriculteur a planté entre autres du maïs, qu'il traite aux pesticides tout autour de chez Sophie.
La campagne colorisée au glyphosate autour de la maison de Sophie. - Eric Mas
Depuis : ses chats sont morts, plus rien ne pousse dans son potager, elle ne peut plus manger ses framboises, ses plantes vertes ont crevé, et sa santé s'en ressent. Elle est malade de la thyroïde et du pancréas. Les pesticides agricoles sont-ils responsables ? Elle livre son témoignage :
Sophie Schmitt
" Quand on écoute la FNSEA, nous, on est des sales cons d'écolos. Mais moi, je ne suis pas écolo, je suis riveraine, empoisonnée ", explique Sophie Schmitt. Elle a contacté la maire de sa commune, mais rien n'a bougé. L'Ornaise y voit une collusion entre certains élus et le monde agricole.
Les cultures traitées aux pesticides, entourent la propriété de Sophie. - Eric Mas
Elle réclame une distance de sécurité de 5 mètres avec une haie entre les épandages et sa propriété. Et en attendant, la pose de filets anti-dérive. Son voisin agriculteur lui propose une bande d'herbe d'1m50 … que Sophie devra entretenir.
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Si les abeilles pouvaient parler ...
Quelle honte de ne pas tout bonnement supprimer les phytos, qui sont l'opposé du sanitaire !
Daniel