Les Bleus ont retenu la leçon de 2014. Ils avaient déjà créé une énorme sensation en quart de finale en éliminant chez elle l'Espagne des frères Gasol. Mais ils avaient manqué la marche suivante contre les Serbes.
"Le risque on le connaît, c'est d'être content, d'être rassuré par ce qu'on a pu produire et de perdre de l'agressivité. Or dans une demi-finale mondiale, c'est la première qualité qu'il faut amener sur le terrain", a prévenu le sélectionneur Vincent Collet.
L'Argentine est dans la même dynamique que la France. Elle vient elle aussi de déjouer les pronostics en éliminant la Serbie, considérée comme le premier outsider pour le titre derrière les Etats-Unis.
Luis Scola le survivant
Il n'y a plus dans cette sélection qu'un seul représentant de la génération dorée de Manu Ginobili, qui fut la première de l'histoire à battre une équipe américaine 100% NBA au Mondial-2002 (mais qui avait échoué pour le titre face à la Yougoslavie), puis avait décroché l'or olympique à Athènes. C'est le pivot Luis Scola, toujours à bord à près de 40 ans, après dix saisons en NBA et au moins autant de campagnes internationales. Meilleur marqueur argentin (17,8 points), il est devenu pendant le tournoi le deuxième meilleur scoreur de l'histoire du Mondial, derrière le légendaire brésilien Oscar Schmidt.
Mais l'Argentine a su trouver d'autres talents, comme Facundo Campazzo, l'un des meilleurs meneurs d'Euroligue à son poste, ou l'ailier-fort Gabriel Deck, l'un et l'autre au Real Madrid. Il n'empêche, cette sélection ne compte aucun joueur de NBA dans ces rangs contre quatre chez les Français, et elle s'est frayé un chemin dans une partie de tableau plus facile jusqu'au choc avec les Serbes.
"Leur jeu, c'est d'essayer de mettre de la folie. C'est ce qu'il faudra qu'on évite. Ils vont tenter de nous pousser dans un tempo rapide, et nous à l'inverse il faudra les pousser dans un type de match qu'on maîtrise davantage", a dit le sélectionneur.
La France avait affronté l'Argentine en match de préparation fin août à Villeurbanne et l'avait largement emporté (77-58). Personne ne se doutait alors qu'il s'agirait de l'adversaire de la demi-finale.
Ticket olympique en poche
S'ils ne sauraient s'en contenter, les Bleus ont déjà rempli l'objectif qu'ils s'étaient fixés avant le tournoi: se qualifier directement pour les Jeux Olympiques. Avec l'Espagne, ils sont les deux seuls Européens dans le dernier carré de ce Mondial où plusieurs grandes nations du Vieux continent se sont ratées, surtout la Serbie et la Grèce.
Ce sera un énorme atout dans la course au podium olympique de ne pas avoir à brûler de l'énergie dans un TQO (tournoi de qualification) au mois de juin 2020, juste après la saison de NBA et un mois avant les JO. C'est cette déperdition qui avait en partie expliqué l'échec de 2016.
Ni les joueurs ni l'encadrement ne veulent voir plus loin que vendredi pour éviter de sous-estimer l'adversaire, le péché mortel du sportif. Les supporteurs peuvent en revanche jeter un coup d'oeil jusqu'à dimanche. Dans ce qui serait sa première finale Mondiale, cinq ans après le bronze de 2014, la France affronterait soit sa grande rivale l'Espagne, qui a fait un parcours sans faute, soit l'Australie, la seule qui l'ait battue pour l'instant, au deuxième tour lundi à Nankin (100-98).
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