"Les discussions (sur ce mécanisme) avancent", a indiqué jeudi à l'AFP une source diplomatique à Bruxelles, précisant qu'une réunion d'experts doit se tenir vendredi à Malte sur le sujet pour préparer un mini-sommet entre plusieurs ministres de l'Intérieur, prévu vers la fin du mois.
Porté notamment par l'Italie, ce dispositif temporaire de répartition a été présenté mercredi à Bruxelles par le chef du gouvernement Giuseppe Conte.
Il impliquerait la France et l'Allemagne, qui y seraient favorables, ainsi que l'Espagne, le Luxembourg, la Roumanie, le Portugal et Malte, affirment jeudi les journaux italiens Repubblica et La Stampa.
M. Conte, qui a vu mercredi à Bruxelles la nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a indiqué aux médias italiens avoir rencontré de la part de ses interlocuteurs européens "une grande disponibilité pour trouver tout de suite un accord sur la redistribution des migrants sauvés en mer, même s'il n'est que provisoire".
Le mécanisme devrait être discuté le 18 septembre lors d'une rencontre à Rome entre le président français Emmanuel Macron et Giuseppe Conte, puis de façon plus détaillée le 23 septembre à Malte par les ministres de l'Intérieur de divers pays dont la France, l'Allemagne, Malte et la Finlande, et des représentants de la Commission européenne.
M. Conte a aussi évoqué, devant la presse italienne, de "possibles pénalités financières" pour les pays européens qui refuseraient d'intégrer le dispositif, dans une allusion aux quatre pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) qui refusent l'accueil de migrants.
Le projet de répartition serait temporaire, dans l'attente de la renégociation, réclamée par Rome, du règlement européen de Dublin, qui confie le traitement des demandes d'asile au pays d'arrivée.
Selon La Repubblica, dans le cadre du "dispositif automatique", la France et l'Allemagne accepteraient d'accueillir chacune 25% des migrants secourus, l'objectif étant qu'une dizaine d'autres pays s'y associent.
L'Italie en accueillerait 10% pour tenir compte du fait qu'en 2019, "la grande majorité des migrants ont débarqué de façon autonome dans la péninsule, et y sont restés", selon Repubblica.
"Je ne peux pas confirmer ces chiffres de répartition. Cela dépendra du nombre de pays qui participeront au mécanisme", a déclaré à l'AFP la source diplomatique à Bruxelles.
Selon cette source, plusieurs questions demeurent en suspens comme le choix du pays où auront lieu les débarquements, comment et dans quel pays les migrants seront répartis, et si ces répartitions concerneront les seuls demandeurs d'asile ou également les migrants économiques.
La contrepartie d'un tel accord serait la réouverture des ports italiens aux navires de secours, un accès fermé par le gouvernement précédent sous l'impulsion du patron de la Ligue (extrême droite) Matteo Salvini.
Une réouverture des ports italiens mettrait un terme aux négociations bateau par bateau, comme celles qui se sont succédé depuis un an avec les ONG dont certains navires ont dû attendre plusieurs semaines en mer.
Selon un rapport publié mi-août par le gouvernement italien, 8.691 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes sur les 12 mois précédents, soit 80% de moins que sur la même période précédente.
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