"A l'heure actuelle, environ 2.500 personnes sont inscrites sur le registre gouvernemental (...) des personnes portées disparues" a déclaré Carl Smith, représentant de l'agence bahaméenne des situations d'urgence (NEMA).
Cette liste n'a "pas encore été comparée aux registres du gouvernement sur les personnes placées dans des refuges ou qui ont été évacuées", a-t-il précisé.
Selon le porte-parole, 5.500 sinistrés ont été évacués des îles d'Abaco et de Grand Bahama, les plus touchées par la tempête de catégorie 5 qui est restée stationnée sur la zone les 1er et 2 septembre et a fait d'énormes dégâts.
Il a noté toutefois une "réduction importante" du nombre de personnes demandant à être évacuées par rapport à mardi.
"Tout le monde est parti, alors qu'ils n'auraient pas dû. Malheureusement, nous avons besoin de beaucoup de bras ici pour travailler" aux réparations, se désolait Rhonda Hull, une avocate d'Abaco. "Mais les gens reviendront".
Le gouvernement a de nouveau autorisé les vols commerciaux à destination d'Abaco, où l'aéroport avait été rouvert en milieu de semaine dernière. Mais ces vols sont "limités" pour laisser la priorité à l'aide d'urgence et aux évacuations, a dit le porte-parole.
L'ouragan a fait au moins 50 morts, 42 à Abaco et 8 à Grand Bahama, selon un bilan officiel encore provisoire. Les autorités ont souligné que le nombre de victimes devrait augmenter alors que les opérations de recherche de rescapés se poursuivent dans les zones touchées.
"Nous n'allons pas spéculer sur le nombre total", a expliqué Carl Smith, "nous comprenons que les gens soient inquiets et nous le sommes également".
Cuves de pétrole transpercées
Selon lui, 90% des infrastructures ont été endommagés entre Marsh Harbour et Treasure Cay, à 30 km au nord.
Le nord de l'archipel des Bahamas reste plongé dans un grand chaos et la phase d'urgence n'y est pas terminée.
L'ouragan a transpercé deux cuves d'un terminal pétrolier de la société norvégienne Equinor sur l'île de Grand Bahama, provoquant une marée noire. Equinor a assuré dans un communiqué qu'elle nettoierait les zones affectées, mais que "la situation est complexe et difficile, les dégâts sur l'infrastructure ralentissant les secours".
A Abaco, les installations électriques ont été gravement endommagées et seuls quelques bâtiments comme l'aéroport, la clinique et l'administration locale ont du courant.
La centrale électrique de Marsh Harbour, la ville principale d'Abaco qui comptait plus de 15.000 habitants, "a été complètement détruite", a souligné M. Smith.
Un responsable de la compagnie électrique Bahamas Power and Light a indiqué que l'électricité pourrait revenir d'ici trois semaines dans la partie sud de l'île d'Abaco, peu touchée par l'ouragan. Mais il faudra plusieurs mois pour retrouver une situation normale dans le nord, a-t-il mis en garde.
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