C'est au cœur de la première région d'équitation en France que va s'implanter cette école adaptée au sport de haut niveau. L'académie Delaveau, créée par Sabrine Delaveau, femme d'un certain Patrice Delaveau vice-champion du monde en 2010, a ouvert ses portes à la rentrée 2019. Cette structure permet à certains collégiens et lycéens scolarisés à la cité scolaire André Maurois de Deauville (Calvados) de bénéficier d'un aménagement dans leur emploi du temps pour aller s'entraîner au pôle international du cheval (PIC).
Une promotion de sept élèves
Terre équestre par excellence, Deauville va leur offrir ce qu'il se fait de mieux dans le milieu équin. Ils seront formés au saut d'obstacles sous la houlette de Claude Castex, l'entraîneur. "Un coach sportif sera là pour la préparation physique car les cavaliers sont avant tout des sportifs. Un préparateur mental leur apprendra à gérer leur stress avant la compétition et moi je serai sur le côté cheval au quotidien", explique celui qui a formé une championne d'Europe de poney il y a quelques années. "Mon but est d'en faire des hommes de chevaux pour les amener le plus haut possible".
Pour faciliter cette démarche, cette promotion inaugurale comprend seulement sept jeunes, deux garçons et cinq filles originaires d'Isère, de Lille, de Chantilly, de Paimpol, de Genève. Seuls deux sont normands. Sabrine Delaveau explique la démarche de sélection :
"Je voulais en avoir peu mais avoir de la qualité"
Les chevaux sont en pension au PIC
Pauline Maton, élève de première a eu la chance d'être retenue. Elle loge à l'internat la semaine et s'entraîne chaque jour à partir de 15h30 avec son propre cheval de compétition pris en pension au PIC. Antoine Sinniger, directeur du PIC indique que quelques aménagements ont été nécessaires.
"Une écurie de 12 box sera livrée en septembre 2020"
Pauline rêve de devenir cavalière professionnelle. "La première étape est de faire le critérium des juniors pour ma première année dans cette catégorie. L'idée est d'avoir une chance d'être sélectionnée en équipe de France pour faire les Europe en juillet 2020".
Pauline Maton, 16 ans, est l'une de ses sept jeunes cavalières à faire partie de l'académie Delaveau. La voici, dans sa chambre d'internat. - Léa Quinio
Chaque week-end, les jeunes seront placés en famille d'accueil mais participeront aussi aux concours plusieurs fois dans l'année. Au PIC, ces cavaliers croiseront également deux jeunes apprentis du CFA d'Yvetot (Seine-Maritime) et un autre de Sées (Orne), qui préparent un bac professionnel. "Je me suis inspirée du monde automobile qui forme aussi bien les ingénieurs, les techniciens que les pilotes. Il y aura une émulation entre tous ces jeunes qui veulent vivre de leur passion dans des métiers différents", indique Sabrine Delaveau.
Une passion de choix, malgré tout, puisque l'académie coûte environ 24 000 euros l'année à l'élève, comprenant la scolarité, la pension du cheval et le coaching. Cette promotion devrait s'élargir à vingt places en septembre 2020.
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