Franck Siegler, 52 ans, a été incarcéré en 1987 pour meurtre, condamné à 10 ans de réclusion. 4 tentatives d'évasion de prison à son actif. La quatrième a réussi. Il en a profité pour perpétrer un assassinat. Réincarcéré à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), il a tué son co-détenu… Au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe près d'Alençon (Orne), il purge une peine de réclusion à perpétuité. Avec lui, parfois, tout se passe bien, parfois, rien ne va, expliquent les surveillants pénitentiaires.
Le feu à sa cellule
Mardi 10 septembre 2019, Franck Siegler a été présenté en comparution immédiate devant les juges du tribunal correctionnel d'Alençon. Gros déploiement de sécurité : des Eris (forces spéciales pénitentiaires) armés et cagoulés. Même chose pour certains policiers, et d'autres encore, simplement en tenue de police. Il est reproché à Siegler d'avoir mis le feu à sa cellule le 4 septembre 2019 au soir, et d'avoir insulté les surveillants. De les avoir menacé de mort, aussi.
Dans le box des accusés, Siegler reste d'abord assis. Comme prostré. Silencieux. Il refuse de répondre aux questions. Puis il se décide. Pourquoi il a mis le feu ? Parce qu'il voulait aller en quartier disciplinaire. Pourquoi il a insulté les surveillants ? Il ne sait pas… Des injures raciales ? C'est possible… Des menaces de morts ? "Je vais en tuer un. De toute façon dès que j'en aurai l'occasion, je vais tous vous tuer. Dès que je pourrai, je tuerai des surveillants et des juges…"
Nuit agitée...
Arrivé au mitard, il met un drap sur l'œilleton de contrôle. Intervention des surveillants pour le retirer. Il leur crache dessus. Puis le manège se répète une seconde fois. Le lendemain matin, Franck Siegler se blesse en voulant détruire la fenêtre et les meubles de sa cellule. À la barre, Jean-Paul Chapu, directeur de la prison explique : "c'est juste une petite partie de ce que vivent les surveillants au quotidien". Franck Siegler a décidé de se défendre seul, sans avocat. Il répond à certaines questions, mais reste muet, par exemple sur sa personnalité.
Bien que déjà condamné à perpétuité, le détenu a écopé de 2 ans de détention supplémentaires, qui s'ajoutent aux 20 mentions déjà présentes à son casier judiciaire. Pour les autres préventions, il comparaîtra à nouveau devant le tribunal, le 10 octobre 2019. L'autre détenu qui doit aussi comparaître ce jour-là n'est lui pas sûr de pouvoir venir: d'ici là, il doit être interné en hôpital psychiatrique...
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