La police intervient le 13 août 2019 en début de soirée, appelée par une résidente de l'immeuble dans lequel habite le prévenu à Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime). Un pugilat se déroule encore au sortir de l'ascenseur de l'immeuble et, fait aggravant, l'un des protagonistes tient une hache dans la main et la fait tournoyer en menaçant un couple de voisins qui rentrait à son domicile avec le prévenu. Dans l'ascenseur déjà, le ton était monté entre les trois personnes à propos de plaintes pour nuisances sonores. Un simple regard malveillant, l'énervement aidant, des coups de hache sont distribués à l'encontre du couple, blessant la victime légèrement au cou. À leur arrivée, les policiers constateront des plaies au visage de la jeune femme qui se verra octroyer six jours d'incapacité temporaire de travail. Son compagnon se défend devant l'agressivité de l'agresseur en tentant de l'étourdir de quelques coups de poing.
"J'étais fatigué et énervé"
Sans attendre l'arrivée des policiers, le prévenu se rend spontanément au commissariat, espérant faire valoir sa bonne foi tout en confessant ses gestes coupables. Il dira être fatigué par sa journée de travail sur un chantier en ramenant ses outils. Il est placé en garde à vue tandis que les témoins de la scène sont entendus sur place. Ils confirment la violence du mis en cause dont ils ont pu subtiliser la hache pour la remettre aux policiers en tentant de séparer les intéressés. À la barre du tribunal correctionnel de Rouen, le prévenu affirme que les témoignages ne reflètent pas la réalité et déclare qu'il était "fatigué et énervé". Pour la partie civile, "le prévenu cherche à se dédouaner de ses responsabilités". Le ministère public constate qu'il faut retenir "la totale responsabilité du prévenu". La défense note que trop d'incertitudes dans ce dossier "ne permettent pas d'accuser". À l'audience de ce jour lundi 9 septembre 2019, le tribunal le déclare coupable en le condamnant à une peine de 12 mois de détention entièrement assortis du sursis ainsi qu'à une mise à l'épreuve de deux ans.
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