Le suspense était limité. L'élection quasi une formalité. Yvon Robert (PS) devait être le seul candidat à la succession de Frédéric Sanchez, qui a laissé son mandat pour un poste de consul à Québec.
Lundi 9 septembre 2019, lors du conseil extraordinaire de la Métropole, convoqué pour entériner cette décision, la petite surprise du jour est venue de Guillaume Pennelle (RN), qui a lui aussi présenté sa candidature. Juste le temps pour lui de critiquer la politique métropolitaine, "les impôts qui n'ont jamais baissé" et le "curieux 108", qualifié de "crapaud onéreux", conçu pour "satisfaire l'ego" de l'ex président. Il recueillera trois voix, lors du vote à bulletin secret. Yvon Robert, quant à lui, en engrangera 120 sur les 127 exprimés. Quasi l'ensemble des groupes a soutenu sa candidature, jusque dans l'opposition la plus virulente, représentée par Gilbert Renard, du groupe union démocratique du grand Rouen (droite et centre). "Nous soutenons le statu quo en attendant les prochaines échéances", a-t-il lancé sans imposer de consigne de vote, ajoutant qu'il "souten[ait] Yvon Robert puisqu'il ne prend pas part aux élections." À presque 70 ans, le maire de Rouen a en effet expliqué depuis 2017 qu'il ne briguerait plus de mandat, ne cachant pas depuis son soutien à Nicolas Mayer-Rossignol, récemment lancé dans la course.
Luce Pane, première vice-présidente
Après l'élection, l'homme d'expérience s'est sereinement installé dans le fauteuil de président, rappelant son attachement "à la continuité du mandat" et aux petites villes, qui sont la "majorité des 71 communes de la métropole". "Nous ne sommes pas là seulement pour expédier les affaires courantes", a-t-il aussi lancé, réfutant l'idée d'assurer l'intérim. "Nous devons entamer un travail de réflexion sur les projets d'avenir au sein du bureau, encore plus qu'auparavant", affirme l'élu comme un clin d'œil à ses désaccords non dissimulés avec Frédéric Sanchez, notamment sur la méthode de gouvernance. "J'aurais le souci de réduire la taille de nos divergences." Aucune décision ou piste de réflexion n'ont toutefois été dévoilées, le nouveau président souhaitant d'abord s'en entretenir "avec ses vice-présidents".
Et de passer à leur élection. L'équipe n'a que très peu changé. Yvon Robert souhaitait une femme pour le remplacer comme première vice-présidente en charge des finances. Luce Pane, la maire de Sotteville-lès-Rouen a été proposée et élue à ce poste. "C'est une reconnaissance du rôle majeur joué par Sotteville-lès-Rouen dans le développement de notre intercommunalité", a-t-elle réagi.
Autre changement, l'entrée de la successeur de Frédéric Sanchez, Charlotte Goujon comme vice-présidente en charge de l'emploi. De quoi permettre à Petit-Quevilly de rester représenté dans le bureau, a justifié le président. Un bureau qui compte donc désormais 41 membres, contre 40 auparavant.
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