Une fumée épaisse, irrespirable, a rapidement envahi une rue commerçante de Montpellier, où une voiture de police, sans occupants, a été incendiée, a constaté une journaliste de l'AFP. Plusieurs devantures de commerces ont aussi été vandalisées, notamment celle de l'assureur MMA.
Selon la préfecture de l'Hérault, ce sont des manifestants qui ont ouvert la porte du véhicule de police et y ont jeté un cocktail molotov.
Le cortège de 1.500 (selon la préfecture) à 3.000 manifestants (selon les organisateurs) peinait à se rassembler en milieu d'après-midi, alors que des incidents sporadiques éclataient dans tout le centre-ville, où touristes et Montpellierains restaient piégés par les gaz lacrymogènes et les affrontements. "J'y vois plus rien!", "j'arrive plus à respirer!", s'écriaient les passants.
La préfecture a fait état de trois interpellations pour "jets de projectiles, engins incendiaires et possession de couteaux".
De nombreux manifestants présents au début du rassemblement, comme Odile, jeune aide-soignante, qui s'enthousiasmait: "C'est la rentrée des gilets jaunes !", ont répondu à un appel "national" à manifester à Montpellier, une ville dans laquelle la mobilisation est forte depuis le début du mouvement.
A Rouen aussi, où tout rassemblement était interdit dans le centre-ville, des heurts ont éclaté lors de la manifestation des "gilets jaunes", soutenue par la CGT de Seine-maritime, conduisant à deux interpellations, a-t-on appris auprès de la préfecture.
A Toulouse, le cortège, de plusieurs centaines de "gilets jaunes", selon un journaliste de l'AFP, était bien plus important que les derniers samedis, traduisant selon de nombreux manifestants une "reprise" de la mobilisation.
"C'est normal qu'il y ait plus de monde, c'est une reprise du mouvement qui n'a jamais été mort", à assuré Francis, un retraité toulousain de 66 ans. "Et ça va être de pire en pire!", prédit-il. Sur une des portes de l'Hôtel de ville, un homme a collé un carton sur lequel on pouvait lire : "Ça prendra le temps que ça prendra mais nous on lâchera pas".
A Lille, quelque 650 manifestants selon une source policière, 1.500 selon des représentants des "gilets jaunes", défilaient eux dans une ambiance bon enfant, derrière une banderole annonçant la "rentrée sociale" et la "convergence des luttes" des gilets "jaunes", "rouges", "roses" et "verts".
"On est tous ensemble, on veut que le gouvernement change clairement de politique et (…) un changement radical ne peut passer que par la démission du gouvernement et la mise en place d'une alternative politique", a déclaré à l'AFP Alexandre Chantry, figure des "gilets jaunes" lillois.
A Strasbourg, environ 350 "gilets jaunes" selon la préfecture manifestaient depuis la mi-journée dans le centre-ville.
A Paris, épicentre des premières manifestations des "gilets jaunes", seuls quelques dizaines de manifestants ont tenté de se rassembler sur les Champs-Elysées, qui restent interdits aux manifestations. Les forces de l'ordre déployées dans le quartier ont verbalisé 55 personnes, dont Eric Drouet, l'un des initiateurs du mouvement.
Un autre petit cortège s'est formé en début d'après-midi, autour des Invalides et la préfecture a annoncé avoir procédé à des interpellations sans préciser le nombre dans l'immédiat.
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