Venu en mai 2018 présenter Le petit dernier dans le cadre d'une pré-tournée au Théâtre à l'Ouest, Olivier de Benoist, après un an de travail, nous livre une version finalisée de ce spectacle humoristique inspiré par son expérience de père de famille. Il nous annonce la couleur :
Quel est le sujet du spectacle Le petit dernier ?
"À chaque fois que je fais un enfant, je fais un one-man-show. Je suis père de quatre enfants et c'est comme cela qu'est arrivé Le petit dernier. Dans ce spectacle je parle de ce que je connais car je tiens à être sincère dans mes propos. Précédemment je parlais de ma femme, des femmes en général et de moi-même, cette fois c'est mon expérience de père qui m'inspire. J'ai quatre enfants et chacun, de par son caractère, m'inspire un univers bien particulier."
Comment abordez-vous la paternité dans ce spectacle ?
"En mettant le doigt sur des tabous et en étant plutôt trash. Dès le début j'annonce que j'ai un enfant préféré par exemple ! Mais je donne aussi des tutos pour s'occuper d'un nouveau-né ou d'un ado, mes enfants ont 2, 9, 13 et 14 ans alors je sais de quoi je parle ! Je me joue des idées reçues et je me raconte aussi à travers mes enfants. L'un d'eux veut déjà devenir humoriste : la relève est assurée ! "
Comment parvenez-vous à vous distinguer en écrivant sur un sujet aussi universel ?
"Cette thématique en effet parle au plus grand nombre, mais c'est aussi un sujet très riche, une source inépuisable d'inspiration. Je suis un vrai obsédé du texte et j'aime beaucoup varier dans un même spectacle les registres humoristiques pour créer du rythme. Il y a aussi du non-verbal puisque j'explique que j'arrive à déchiffrer les désirs des enfants juste par leurs bruits et parfois mes propos sont aussi très imagés. C'est de l'humour noir, c'est cynique et ironique mais il y a aussi un personnage rémanent depuis mon dernier spectacle qui vient créer des ruptures et contribue à l'effet comique : Torekc le Moldave, mon accessoiriste haut en couleur !"
Quel est votre type d'humour ?
"Je qualifierai mon humour 'd'humour populaire à texte' ! C'est certes populaire mais je suis très exigeant pour la qualité du texte et ce n'est jamais paillard, un enfant de sept ans peut assister sans problème à mon spectacle. Ce que je vise c'est l'efficacité dans l'humour, le rire toutes les dix secondes dont était capable Coluche. J'aime aussi l'humour anglais de Ricky Gervais ou certains tubes de Foresti ou de Chevalier et Laspales comme le train pour Pau dont le rythme particulier ne me lassera jamais. On me dit souvent qu'on retrouve un peu de la diction et de la gestuelle de Devos dans mes spectacles ce qui me flatte. Comme lui, je parle faux pour incarner vrai ! Mais je suis surtout un fan absolu de Poelvoorde à qui je dois mon premier spectacle Modèle déposé."
Quel personnage aimez-vous incarner ?
"Sur scène je pratique énormément l'autodérision. Je suis le con qui se bat contre le monde entier. Le meilleur compliment qu'on puisse me faire après un spectacle a été 'qu'est-ce-que vous êtes con' d'ailleurs j'aimerais bien cela comme épitaphe !"
Mardi 17 septembre à 20h30 à l'espace Beaumarchais à Maromme. 35€. theatrealouest.fr
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