La police a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc à l'encontre de quelques centaines de manifestants qui s'étaient réunis devant un commissariat de police dans le quartier de Mongkok.
Un deuxième rassemblement, plus important, s'est déroulé sans incident dans le centre du quartier commerçant de la ville.
Des millions de manifestants pro-démocratie manifestent depuis trois mois à Hong Kong, dans un défi sans précédent envers Pékin depuis la rétrocession du territoire à la Chine par la Grande-Bretagne en 1997.
La cheffe de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam, avait créé la surprise mercredi en annonçant qu'elle retirait un projet de loi très controversé sur les extraditions, à l'origine des troubles. Son retrait, que Carrie Lam et Pékin refusaient jusqu'ici d'envisager, constituait un point central des revendications des manifestants.
Mme Lam avait présenté ce geste comme une volonté d'atténuer les tensions et d'ouvrir le dialogue avec les manifestants.
Mais ces derniers le considèrent dans leur immense majorité comme vide de sens, en raison des quelque 1.100 arrestations effectuées depuis le début des manifestations, dont beaucoup risquent de longues peines d'emprisonnement.
Plusieurs manifestants dans le quartier commerçant de Hong Kong confiaient vendredi soir leur intention de continuer à battre le pavé.
"C'est trop tard désormais, ces trois mois, beaucoup de personnes se sont sacrifiées et ont été arrêtées", a jugé Cheng, un retraité.
Justin, 26 ans, travaillant dans les affaires, estimait aussi que le retrait du projet de loi arrive "trois mois trop tard". "Je pense que le problème le plus important maintenant est le recours excessif à la force par la police et qu'il n'y ait aucun moyen légitime d'y faire face", a-t-il ajouté.
Les manifestants indiquent que leur mouvement ne prendra fin qu'après satisfaction de leurs autres revendications essentielles, comme l'amnistie pour les personnes arrêtées, une enquête sur les agissements de la police et l'instauration du suffrage universel direct, autant de demandes dont Pékin et Carrie Lam ne veulent pas entendre parler.
Des forums de messageries utilisées par le mouvement de contestation, qui n'a pas de véritable chef de file, appellent les manifestants à organiser des "tests de stress" contre l'aéroport samedi après-midi, expliquant comment perturber les liaisons routières et ferroviaires y conduisant.
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