Selon la cantinière blessée, dont le pronostic vital n'est pas engagé, "l'agresseur aurait proféré +Allahou Akbar+, dans le cadre de propos qui restent confus, mais cela reste à confirmer", a déclaré dans la matinée le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux, venu sur les lieux de l'attaque.
"L'enquête a été confiée à la police judiciaire et je suis en contact avec le parquet antiterroriste, mais celui-ci n'est pas saisi à ce stade", a ajouté le magistrat.
Présent à ses côtés, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (LR), a lui parlé d'"un événement extrêmement gravissime".
L'agression a eu lieu vers 06H30, quand le jeune homme a pénétré dans l'école La Pauline, dans le 9e arrondissement, dans les quartiers Sud de la cité phocéenne, et frappé avec une arme blanche une des "tatas" de l'établissement, ces personnels municipaux chargés de s'occuper des enfants à la cantine ou dans les classes.
Présentée au départ comme un couteau, cette arme pourrait en fait être une paire de ciseaux, a précisé le procureur de Marseille: "Nous ignorons s'il s'agit d'un couteau ou d'une paire de ciseaux, mais deux lames de ciseaux ont été retrouvées dans un local à proximité des faits", a expliqué M. Tarabeux.
Cette première victime a été atteinte au thorax, et non à l'abdomen, comme annoncé initialement, a également souligné le magistrat.
Après avoir blessé cette première femme, l'agresseur a ensuite frappé d'un coup de poing une autre "tata" de l'école qui s'était interposée, avant de frapper, toujours d'un coup de poing, un passant dans la rue, un homme, en prenant la fuite, a-t-on appris de source policière.
Si le mineur interpellé a donné son identité, celle-ci reste à confirmer, a déclaré M. Tarabeux.
"J'ai beaucoup de haine, beaucoup de peine, c'est choquant", a témoigné auprès de l'AFP Séverine, une assistante de vie scolaire de l'établissement, devant l'école, expliquant avoir appris la nouvelle par les réseaux sociaux.
"Ce sont deux amies, elles habitent le quartier, elles connaissent tous les parents ici", a déclaré de son côté Alexandra Nicaise, élue CFTC au CHSCT de la ville de Marseille, affirmant qu'il y avait "de plus en plus d'agressions. Mais en même temps on ne peut pas mettre un policier devant l'entrée de chaque école !".
Totalement bouclée pour permettre aux enquêteurs de travailler, l'école n'a pas accueilli les enfants vendredi matin, et une dizaine de parents discutaient encore devant l'établissement trois heures après les faits.
Des policiers municipaux seront présents devant l'école lundi pour l'entrée et la sortie des enfants, a précisé vendredi M. Gaudin, en apportant tout son soutien au personnel municipal et aux enseignants qui travaillent dans cet établissement.
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