Êtes-vous candidat à un second mandat ?
"Oui. J'ai toujours été favorable à la limitation des mandats dans le temps. La jauge de deux mandats me semble la bonne car cela permet de mener un certain nombre de projets et, en même temps, d'éviter une routine. Il faut achever le job."
Avec qui voulez-vous repartir ?
"L'équipe sortante fonctionne bien, je repartirai avec une ossature de base. Si les électeurs m'accordent leur confiance, je souhaite mettre aussi en avant des personnalités qui pourront incarner la suite, pour 2026. Ce sera donc une équipe renouvelée, avec des personnalités de tous horizons, qui n'appartiennent pas forcément à ma famille politique, mais qui sont prêtes à s'engager pour l'intérêt général et peuvent à adhérer à un projet commun. Des alliances de circonstance juste pour les élections, cela ne m'intéresse pas. Je plaide pour l'ouverture oui, mais l'auberge espagnole non. On ne peut pas être dans l'opposition pendant six ans et faire campagne avec le maire sortant pendant trois mois..."
Joël Bruneau - une liste d'ouverture pour les municipales
Des sympathisants de La République En Marche peuvent-ils en faire partie ?
"J'ai déjà rencontré des personnes proches de ce mouvement. Si je ne crois pas que l'on puisse être ni de droite ni de gauche, je pense en revanche qu'entre gens raisonnables, de droite et de gauche, on peut travailler sur un projet commun. Il s'agit de passer une étape supérieure, en confortant les principes qui ont animé ce mandat : un maire à temps plein auprès des habitants, une gestion de bon sens et une priorité donnée à ce qui peut développer la ville. À l'avenir, Caen devra toujours être une ville dynamique sur le front de l'emploi mais gagner encore en qualité de vie. Des réunions de concertation débuteront en octobre, où chacun pourra exprimer sur sa vision de Caen, à l'horizon 2030."
L'écologie prendra une place importante dans la campagne...
"Elle est déjà prise en compte dans notre action et le sera encore plus. Mais en manière d'écologie il y a des conceptions un peu régressives. Il faut emmener la population avec nous. Si cela ne se fait uniquement que de façon punitive, le risque, c'est de voir une partie de la population basculer vers les votes extrêmes."
Joël Bruneau - l'écologie dans la campagne
Des lecteurs de Tendance Ouest vous interpellent sur la place des arbres en ville...
"Caen comptait 41 000 arbres en 2014, il y en a 43 000 aujourd'hui. Quels que soient les maires successifs, les services ont toujours planté des arbres. Pour moi, l'autre sujet important est la lutte contre l'artificialisation des sols. Au cours des années qui viennent, beaucoup d'espaces ont vocation à voir le bitume remplacé par autre chose. Le tram a été un accélérateur en la matière : c'est l'équivalent de cinq hectares d'espaces verts supplémentaires sur l'agglomération. Il y a aussi des choses qui se voient beaucoup moins, comme le remplacement des éclairages publics par des leds ou la nouvelle école du Chemin-Vert qui produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme, avec un toit photovoltaïque."
Joël Bruneau - la place des arbres en ville
Quelle est votre avis sur les arrêtés anti-pesticides comme celui pris à Epron ?
"Sur ce sujet, il faut dépassionner le débat. Il se pose notamment des problèmes d'équilibre et de survies de certaines exploitations, et la capacité de la société à aider les agriculteurs à s'adapter. Il n'y a pas les bons d'un côté, les méchants de l'autre."
Joël Bruneau - les arrêtés anti-pesticides
Un lecteur s'interroge sur la présence de voitures dans les rues piétonnes. La police municipale peut-elle agir ?
"Pendant les travaux, nous avions relâché la pression en raison des difficultés quotidiennes que cela pouvait engendrer pour les usagers de la ville. Mais j'ai donné récemment des consignes de sévérité sur la circulation automobile ou à scooter dans les rues piétonnes. Les riverains équipés d'un macaron sont les seuls à pouvoir y circuler, au pas, pour accéder à leurs garages."
Qu'en est-il des trottinettes électriques ?
"Il y avait jusqu'ici un flou artistique en matière de législation, qui doit s'harmoniser au plan national cet automne. Ce qui est certain, c'est qu'une trottinette électrique doit rouler sur la route, comme les hoverboards. Je n'ai pas la possibilité d'agir, mais j'ai en tout cas refusé de répondre aux sociétés qui proposent des trottinettes en libre-service : c'est un capharnaüm. Il n'y en aura pas à Caen."
Une lectrice vous demande quels sont vos solutions pour éviter les attroupements, au niveau du boulevard Maréchal Leclerc et de la place du théâtre.
"Nous allons donner une base juridique à la police municipale pour qu'elle puisse intervenir quand il y a des attroupements parfois trop importants de marginaux avec leurs chiens. Quand il y en a un ou deux c'est tolérable, quand ils sont 25 c'est un problème. Par ailleurs, via le CCAS, nous nous appuyons sur des associations pour essayer de mettre ces grands marginaux en situation de bénéficier d'accueils sociaux qui existent."
Quel avenir pour l'ancien cinéma Pathé ?
"J'espère que le co-propriétaire du projet pourra déposer un permis de construire cet automne. Le bâtiment devrait accueillir des commerces sur les deux premiers niveaux et des logements au-dessus."
Comment avancent les travaux de la place de la République ?
"Les travaux de l'intérieur de la place seront achevés en octobre, conformément à ce qui a été prévu. Elle a été conçue en concertation avec les habitants, et comprendra des arbres, jeux pour enfants, jets d'eau, de l'espace pour organiser des manifestations. Ce sera une place extrêmement vivante. La finalisation des abords est prévue en novembre. Un recours est examiné en ce moment par la Cour administrative d'appel de Nantes."
Quels types de commerces souhaitez-vous voir s'implanter dans le centre ?
"Il y aura les halles gourmandes, place de la République, un concept à mi-chemin entre la restauration et le marché. Il y a des projets similaires à Tours, Saint-Étienne. L'exploitant de la halle n'est pas connu. J'aimerais par ailleurs que les Caennais ne soient pas contraints d'aller à l'extérieur pour faire leurs courses. Si vous êtes bricoleur, pour poser une simple étagère, essayez de trouver quatre vis et deux équerres en ville : ce n'est pas possible aujourd'hui."
A LIRE AUSSI.
"On a pris les armes de la douleur": Madeleine Riffaud raconte la Libération
Avant sa visite en Normandie, la lettre d'Emmanuel Macron aux Français
Chute du Rideau de Fer: "Personne n'a pensé que ça irait aussi vite"
"Si je reste vivant": chroniques de la ghouta
Football (Ligue 2) : Pour Paul Le Guen, le HAC est " un beau club "
- caen
- circulation automobile
- ecologie
- effet de serre
- élections municipales
- epron
- espaces verts
- famille politique
- flou artistique
- intérêt général
- Jean-marie Girault
- joel bruneau
- limitation des mandats
- Nantes
- plan national
- politique
- projet global
- réchauffement climatique
- réunion de concertations
- rivière
- saint-pierre
- sujet important
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.