Une "thrombose absolue au moins pendant quelques jours" est possible en cas de Brexit dur, a redouté mercredi 4 septembre 2019 Hervé Morin, président de la région Normandie, l'une des plus exposées en France avec les Hauts de France.
"Ça créera du désordre"
"Ce serait une thrombose absolue si on allait vers un Brexit dur, au moins pendant quelques jours, il ne faut pas se raconter d'histoires", a mis en garde le centriste sur la chaîne de télévision BFM Business à propos d'une possible sortie sans accord de l'Union européenne par le gouvernement britannique de Boris Johnson.
"On a beau avoir anticipé, on a beau avoir construit des flux, il est évident qu'il faut que l'ensemble des acteurs économiques, notamment britanniques, intègre l'ensemble des processus administratifs et douaniers qu'impose le retour aux frontières", a-t-il souligné.
"Ça, très clairement, ça créera du désordre dans l'automobile, dans l'aéronautique, dans la pharmacie, bref dans tous les secteurs où il y avait des échanges quotidiens entre le Royaume-Uni et la France et l'Europe", a-t-il ajouté, même si "on s'est beaucoup préparé" à ce risque de Brexit sans accord.
Préparation obligatoire
Les quelque 100 000 entreprises françaises qui commercent avec le Royaume-Uni doivent obligatoirement se préparer au Brexit, quelle que soit la forme que celui-ci prendra, a prévenu mardi 3 septembre la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher
Le volume d'affaires avec le Royaume-Uni s'élève à 60 milliards d'euros par an et un Brexit sans accord pourrait coûter 0,2 point de PIB (4,7 milliards d'euros), selon Bercy. Environ 20 000 entreprises françaises exportent au Royaume-Uni.
Avec AFP.
A LIRE AUSSI.
GB: troisième rejet du traité de Brexit et nouvelle défaite pour May
Boris Johnson reçu par Macron, tenant de la fermeté sur le Brexit
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
La grande Europe à peur du brexit du petit royaume unis.
Et eux ils ont peur aussi...