Le département de l'Orne fait partie de la liste des départements français les plus touchés par les violences conjugales. Mardi 3 septembre 2019, parallèlement au lancement à Matignon d'un "Grenelle des violences conjugales", dans le même temps dans l'Orne, la préfète était à l'hôpital de L'Aigle pour rencontrer les personnels qui sont en première ligne pour l'accueil dans un établissement hospitalier, des femmes victimes de violences conjugales.
Problèmes de continuité
Il faut "trouver les moyens de progresser dans cet accueil", souhaite la préfète Chantal Castelnot. Plus facile à dire qu'à faire : les médecins urgentistes n'ont reçu aucune formation pour faire face à ces situations. La préfète va alerter l'ARS pour la mise en place de modules de formation.
Au sein de l'hôpital, si chacun essaie de faire de son mieux, il y a des problèmes de continuité dans la chaîne d'intervention. Les intervenants sont parfois démunis, constate aussi la représentante de l'État. Là ce sont des "fiches-réflex" qui vont être créées avec la procédure et tous les contacts nécessaires. Chantal Castelnot :
Chantal Castelnot
Ce Grenelle donne un coup de projecteur sur les situations difficiles que vivent ces femmes, mais "chaque cas est un cas individuel", expliquent Laëtitia Chaplain et Angélique Mustière. Elles sont infirmières et aide-soignante, référentes sur les violences faites aux femmes aux urgences de l'hôpital de L'Aigle :
Laëticia Chaplain et Angélique Mustière
Pas simple parfois de trouver une réponse locale au milieu de la nuit. Dans l'Orne, 14 accueils d'urgences sont pourtant exclusivement dédiés aux femmes en besoin immédiat de relogement. Ils sont par exemple gérés par l'association Ysos, qui assure aussi l'accompagnement des femmes battues. Céline Dorival et Stéphanie Toutaint y sont chef de service et éducatrice spécialisée :
Céline Dorival et Stéphanie Toutaint
Après un après-midi spécifiquement dédié au milieu hospitalier, vendredi 6 septembre la préfète de l'Orne réunira à Argentan l'ensemble des professionnels confrontés aux violences conjugales. Comme chaque département, l'Orne a jusqu'au 25 novembre 2019 pour faire remonter ses suggestions à Paris.
Un seul numéro à appeler pour stopper les violences conjugales : c'est le 3919.
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