Le casier judiciaire vierge de la prévenue se voit entaché d'un fait de maltraitance à l'encontre de son fils de 12 ans, à la suite d'une plainte que le père de l'enfant dépose le 13 janvier 2016 contre son ex-épouse. Séparés officiellement, le père dispose de la garde exclusive de leurs deux enfants et c'est au cours d'une visite chez leur mère que le jeune garçon téléphone à son père depuis les toilettes de l'appartement, à Saint-Pierre-lès-Elbeuf, dans lesquelles il s'est réfugié. Il parle à voix basse et dénonce les coups de poings qu'il a reçus.
Menacé au couteau
Affolé, le père se précipite pour venir chercher les deux enfants et constate les traces de coups sur le visage de son fils. Il se rend à l'hôpital où l'on constate des contusions et des hématomes sur l'enfant. Dans le même temps, la prévenue va déposer une main courante au commissariat pour accuser son ex-mari d'accusations mensongères.
L'enfant est entendu par les policiers et confirme ses accusations, en précisant que sa mère s'est également saisie d'un couteau pour le menacer. Il ajoute que, si c'est la première fois qu'il est ainsi traité, sa sœur subit de façon récurrente les mauvais traitements de sa mère et décrit une forme de chantage que celle-ci exerce sur ses enfants en les incitant à se taire.
Pour la partie civile, il s'agit d'un "comportement inexcusable pour une mère", tandis que le procureur de la République dénonce "les violences verbales et physiques de la prévenue". La défense insiste sur un contexte familial compliqué pour la prévenue, qui l'a conduit "à des gestes inhabituels". Après délibération, le tribunal la déclare coupable et la condamne à une peine de deux mois de prison avec sursis.
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