Le grenelle des violences a été lancé officiellement le mardi 3 septembre 2019. Localement, les acteurs associatifs et les pouvoirs publics vont faire des propositions pour accroître la notoriété des dispositifs de prise en charge qui existent et proposer des pistes d'amélioration. Rien qu'en 2019, 575 femmes ont déjà été victimes de violences de leur conjoint en Seine-Maritime. 124 de plus ont été agressées sexuellement et 89 violées, selon le bilan dressé par le préfet du département Pierre-André Durand.
[#GrenelleViolencesConjugales] Aujourd'hui 3/9/19, je partage le ☎3919 contre les #ViolencesConjugales.
— Gouvernement (@gouvernementFR) September 3, 2019
Face à ce fléau, réagir peut tout changer #Réagir3919 pic.twitter.com/wTIa2yyfDm
Libérer la parole
Les dispositifs existent pour venir en aide aux victimes mais restent parfois méconnus. À Rouen, le Pavif (Pôle accueil violences intra-familiales) accueille les femmes victimes de violence depuis 2012. Il regroupe des travailleurs sociaux de trois associations qui permettent une prise en charge complète de la victime, "pour l'écoute, le logement, l'hébergement et les conseils juridiques", explique Émilie Hinfray, éducatrice spécialisée qui intervient dans cette structure. Le plus important est selon elle d'en parler, pour "prendre conscience de ce qu'elles ont pu vivre", ce qui facilite le départ du domicile.
D'un point de vue juridique et policier, la priorité est à la fois de "renforcer la détection des comportements et la formation des services d'enquête", selon le procureur de Rouen, Pascal Prache. Le magistrat insiste également sur l'importance du passage au Casa, qui se situe au CHU de Rouen. L'unité médico-judiciaire permet notamment d'objectiver les violences et de renforcer les dossiers des plaignantes, parfois complexes à plaider, faute de preuves matérielles. Les victimes y trouvent un accompagnement social, médical et psychologique.
Le grenelle doit donner lieu à une synthèse au niveau national le 25 novembre.
La Pavif accueille à Rouen les victimes sur rendez-vous. Le 3919 reste un numéro d'écoute national gratuit et anonyme pour les victimes de violences et leur entourage.
A LIRE AUSSI.
Féminicides : lancement en septembre d'un "Grenelle des violences conjugales"
Le gouvernement lance son "Grenelle des violences conjugales", les associations vigilantes
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.