La jeune Suédoise de 16 ans, à bord du Malizia II, faisait des signes de la main aux caméras qui suivaient sa progression depuis les abords de Brooklyn, où l'équipage a effectué les formalités de l'immigration américaine, vers la pointe sud de Manhattan, où le bateau devait accoster peu après.
"Terre! Les lumières de Long Island et de New York devant nous", avait tweeté la jeune Suédoise de 16 ans très tôt mercredi matin, après une traversée qui s'est avérée parfois agitée, surtout à l'approche du continent américain.
Sous un ciel gris, des dizaines de journalistes et quelque 300 personnes attendaient sur un quai à la pointe de Manhattan, avec la statue de la Liberté en toile de fond, celle qui est devenue en un an la vedette de centaines de milliers de jeunes.
L'adolescente doit participer le 23 septembre au sommet du climat organisé par l'ONU et l'organisation internationale a prévu de l'accueillir avec les honneurs: elle a annoncé qu'une flotille de 17 voiliers - un pour chacun des 17 objectifs du développement durable fixés par l'ONU à l'horizon 2030 - accompagnerait son voilier pour la dernière ligne droite avant son arrivée à Manhattan.
"Fridays for future"
Son arrivée à New York marque la fin d'un périple entamé le 14 août. Greta Thunberg avait alors quitté Plymouth, en Grande-Bretagne, avec son père, à bord du Malizia II, skippé par Pierre Casiraghi, fils de la princesse Caroline de Monaco, et l'Allemand Boris Herrmann.
Désormais reconnaissable dans le monde entier à son visage poupin et ses deux longues tresses, l'adolescente a refusé de prendre l'avion à cause des émissions de carbone que ce moyen de transport génère.
Pierre Casiraghi a mis gratuitement à sa disposition un bateau pour parcourir les 3.000 milles nautiques (environ 5.550 kilomètres) séparant les côtes britanniques des Etats-Unis.
A la rentrée scolaire 2018, alors qu'elle était en dernière classe de collège, Greta Thunberg avait décidé de faire l'école buissonnière chaque vendredi et de s'installer devant le Parlement suédois à Stockholm pour sensibiliser les députés à l'urgence climatique.
Son action, rapidement relayée par les réseaux sociaux où elle est suivie par plus d'un million de personnes, a inspiré des milliers de jeunes à travers le monde et donné naissance au mouvement "Fridays for future".
Elle a néanmoins aussi de nombreux détracteurs. Ces derniers jours, certains ont moqué son voyage en bateau, faisant valoir que plusieurs membres de l'équipage du voilier avaient prévu de revenir en Europe en avion, et que son voyage contribuerait donc aussi à polluer la planète.
Mais ce genre de polémique ne semble pas entamer la détermination de l'adolescente, qui s'apprête à porter son message pour la première fois sur les terres de Donald Trump, climato-sceptique notoire.
"Il y a un an, j'ai commencé à faire la grève scolaire devant le Parlement suédois, simplement parce qu'il fallait faire quelque chose. Depuis, je continue chaque vendredi, avec des millions d'autres. Et nous continuerons aussi longtemps qu'il le faudra", tweetait-elle depuis le Malizia II le 20 août.
Avant de participer au sommet de l'ONU sur le climat, la jeune fille, qui a pris une année sabbatique, devrait avoir une série de rencontres, même si aucun programme précis n'a encore été communiqué.
Elle a également prévu de se rendre au Canada, au Mexique et au Chili pour une autre conférence de l'ONU en décembre.
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