Fini les vacances, la rentrée scolaire approche à grands pas ! Dès lundi 2 septembre, les étudiants en lettres, psychologie, gestion, mathématiques et sciences vont retrouver la joie des cours dans les amphithéâtres, des emplois du temps de dernière minute et des soirées étudiantes du jeudi.
Plus de 2 700€ de budget
Mais tout cela a un coût et l'enveloppe commence à devenir lourde pour un étudiant non-boursier. La Fédération Campus Basse-Normandie (FCBN) évalue à 2 710,50€ le coût moyen de la rentrée par étudiant. Elle comprend les frais de scolarité, d'agence, d'aménagement, de complémentarité sociale, le loyer, les frais alimentaires, les transports, la téléphonie et internet auxquels s'ajoutent les loisirs et les autres consommables.
Manon, étudiante en droit, témoigne de la difficulté d'arrondir les fins de mois. "Comment voulez-vous que l'on paye 2 700€ ? Quand on est étudiant, on n'est pas censé travailler mais je le fais pour payer mon loyer. Cela m'oblige à travailler le soir après les cours, ce qui fait des semaines de travail à 50h en moyenne", explique-t-elle avant de renchérir "Je pourrai bénéficier de l'aide de mes parents mais cela me permet d'apprendre ce qu'est la vie, de payer mes factures".
Le reportage sur le coût de la rentrée scolaire
Un étudiant qui entre en licence paye 170€ de frais de scolarité et 91€ de contribution à la vie étudiante, ce qui en soi, semble raisonnable. Côté transport, un étudiant va privilégier les transports en commun, d'un coût d'environ 30€/mois. Pour le logement, le studio (dans le cas où le dossier n'est pas accepté par le Crous pour une chambre étudiante) reste la meilleure solution, bien qu'il ne soit pas toujours simple de trouver le bon rapport qualité-prix.
Les étudiants étrangers exonérés
Fofana, arrive de Côte d'Ivoire et entre en PACES. Il compte sur les aides sociales. "J'ai trouvé un appartement à 390€ par mois. Je compte sur la CAF pour m'aider". Pour la nourriture, il va aussi devoir changer ses habitudes. Le restaurant universitaire coûte 3,30€ (3,25€ en 2018/2019). "Financièrement, c'est dur de manger au RU matin, midi et soir. Je vais apprendre à préparer mes plats à l'avance pour pouvoir gérer l'argent. Quand on est un gros mangeur comme moi, c'est mieux !"
Cet étudiant de 19 ans, extra-communautaire, a pourtant la chance de bénéficier d'une exonération. En temps normal, un étudiant hors Union Européenne qui vient étudier à Caen paye 2 700€ de frais de scolarité. Cette année, l'Université de Caen se charge d'abaisser ce coût au même tarif qu'un étudiant lambda (170€).
Hugo Benard et Morgane Champin, membres de la Fédération Campus Basse-Normandie, devant le phénix au Campus 1. - Léa Quinio
Quelles aides ?
Pour faire face à ce budget de plus en plus important (14% de hausse par rapport à l'an passé), Morgane Champin, présidente de la FCBN, propose quelques solutions. Les étudiants ont évidemment accès au Crous, aux allocations logement par le biais de la CAF mais aussi aux assistantes sociales de la fac et l'épicerie solidaire. "À l'Agoraé, un paquet de pâtes coûte 10 centimes. On peut accueillir jusqu'à 250 bénéficiaires sur des critères. Ils doivent avoir un reste à vivre par jour de moins de 7,50€".
La FCBN compte en ouvrir une deuxième cette année sur le Campus 2, pour aider les étudiants à se procurer leurs denrées alimentaires à moindre coût.
A LIRE AUSSI.
Se loger, parcours du combattant pour un étudiant handicapé
Caen : les étudiants étrangers contre la hausse des frais d'inscription
A Bordeaux, des étudiants remplissent leur frigo pour 3 euros
"Si je reste vivant": chroniques de la ghouta
"On a pris les armes de la douleur": Madeleine Riffaud raconte la Libération
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.