Les ruches urbaines ont la cote depuis quelques années en Normandie. Au-delà d'une campagne de communication efficace pour les entreprises, les apiculteurs multiplient les opérations de sensibilisation auprès du public sur cette espèce en danger. En témoigne le rucher installé devant l'hôtel de ville de Caen cet été, ou encore l'installation croissante de ruches dans l'agglomération caennaise depuis 2016 par Uibie. A son tour, Le Petit Vapoteur, entreprise de vente en ligne de cigarettes électroniques, basée à Cherbourg, (Manche), a voulu tenter l'expérience.
Depuis le 29 juillet 2019, trois ruches sont installées sur le toit du siège social par l'entreprise Apiterra chargée de l'entretien et de la récolte du miel, et qui interviendra une dizaine de fois par an. Les salariés peuvent donc profiter des avantages de la campagne, sans la contrainte d'une piqûre douloureuse.
Protéger les reines de la biodiversité
"La volonté d'Olivier Dréan et de Tanguy Gréard, les deux gérants du Petit Vapoteur, c'est de participer à la préservation des abeilles qui sont des insectes fondamentaux dans la protection de la biodiversité" explique Claire Brault, chargée des relations publiques. La finalité n'est pas d'augmenter le chiffre d'affaires (à hauteur de 58 millions d'euros en 2018), puisque les pots de miel ne seront pas vendus aux consommateurs, mais plutôt d'en faire cadeau aux salariés de l'entreprise. "Le Petit Vapoteur mène actuellement toute une réflexion autour de la réduction de son impact environnemental" défend la jeune femme.
Ecoutez un extrait de l'entretien de Tendance Ouest avec Claire Brault :
Claire Brault, chargée des relations publiques du Petit Vapoteur
La Chine en tête du high-tech
Avec un réseau de 14 boutiques en France (50 de plus d'ici 2021), et 153 salariés, le Petit Vapoteur, "leader européen de la vente en ligne de cigarette électronique et de liquide" doit encore faire ses preuves. Une étape conséquente reste à franchir pour limiter son empreinte carbone. En effet, l'entreprise cherbourgeoise achète à des grossistes les e-cigarettes elles-mêmes importées en grande partie d'Asie, et en particulier de Chine. Seuls les liquides sont fabriqués à 95 % en France. L'entreprise n'exclut pas, un jour, de fabriquer ses propres modèles. "Les pièces des appareils électroniques sont souvent fabriquées dans les pays asiatiques, et pour le moment nous n'avons pas les compétences en interne pour fabriquer nos propres e-cigarettes" explique Claire Brault.
Transformer les bouchons en prothèse handisport
Un autre projet en cours devrait voir le jour d'ici novembre prochain : le recyclage des bouchons plastiques de liquides des cigarettes de l'entreprise, en partenariat avec l'association Les Bouchons de l'espoir. Le recyclage des bouchons servira ensuite à la fabrication de prothèse handisport pour les enfants handicapés.
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